Oran, juin 62, pour moi,
c'était les jours heureux,
François, arrête de chanter.
on part, il faut se préparer
embrasses, le petit Alvarez,
pleures pas, ton vélo tu lui laisses.
Oran, juin 62, maman, c'est un grand taxi bleu.
c'est chouette,
Monique laisse-moi ta place.
peut-être qu'on s'achètera des glaces.
pourquoi, t'emmènes les rideaux?
pourquoi, tu déchires le drapeau?
Adieu, les oiseaux de la rue, les copains…
Adieu, ma balançoire de Valentin…
Mais sous le ciel d'Algérie, les bateaux
partaient en dessinant des croix dans l'eau, des croix dans l'eau.
Oran, juin 62, maintenant, je les ai dans les yeux.
sur le quai, ma mère, mon frère, mes sœurs,
et les paquets de leurs petits bonheurs.
et moi, dans la main, mon nounours, ce soir, je remonte à ma source.
Adieu, les sifflets de la maison blanche.
Adieu, mes beignets d'or de nos dimanches.
Mais sous le ciel d'Algérie, les bateaux.
partaient en dessinant des croix dans l'eau, des croix dans l'eau
Oran, juin 1962,
Santa Cruz.
tu t'en souviens?
Ces gens qui allaient prier,
C'était des gens bien
Transcripteur : Trocol Harum |
Prestations télévisuelles :
Une belle chanson… Sur un sujet largement mis sous la table : un exil massif, des atrocités des deux côtés, un FLN liquidant ses opposants (MNRA…). Les "pieds-noirs" partant en exil après une phase de terreur menée par les "Algériens musulmans" et de contre-terreur menée par l'OAS…
40 ans après, au cours d'une émission des Grosses Têtes, l'un des intervenant cite un graffiti vu à Alger pendant la décennie noire : "Pays cherche colons prêts à rester plus de 147 ans"… Comme quoi les Algérois ont de l'humour…
Ce ne serait pas les cyprès de la maison blanche au lieu des sifflets ?
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