Mon week-end commença par un vendredi de congé, ce qui n'est quand même pas désagréable.
Et se poursuivra aussi par un lundi chômé, mais c'est parce que j'en ai besoin pour récupérer. ^^
J'occupai ce jour en de menues actions pour ma propre personne et pour la radio (dont un passage chez Saperlipopette pour récupérer notre bannière), avant de préparer mon barda et de prendre la direction de nos vertes Ardennes.
Un repas frugal après avoir aéré la maison que mes parents me prêtaient et direction Marbehan pour assister au premier jour du festival.
Etant un peu à la bourre, je vais directement au chapiteau sans aller saluer mon ami René, cafetier du village. Je prends livraison de mon bracelet bleu (pass de deux jours) et vois de loin arriver deux miens amis que je ne tarde pas à serrer dans mes bras.
Nous décidons de nous rendre chez René pour causer en-dehors de l'agitation du festival.
René, je le vois une fois l'an. Et pourtant, on se serre la main comme si notre vie était liée à jamais.
On lui passe commande, la conversation se noue avec lui et mes amis ainsi qu'un habitué du lieu. Après deux tournées, on retourne au chapiteau.
Nous avons raté les premiers groupes, mais je ne regrette pas d'avoir passé cette heure au
Café de la Place.
Musique à présent. Et on peut dire que l'organisateur (Domix) a bien fait les choses.
Superlux m'attrappe par les oreilles et ne me lâche pas de tout le concert. Je ne sais pas classer les groupes, mais je dirais électro-rock. De bonnes chansons qui laissent rêveur, donnent envie de s'agiter. Mention spéciale pour un titre étrange, sorte de voyage Doorien où l'organiste s'est prit pour Ray Manzarek en toute humilité mais avec succès. J'ai adoré.
Soldout passe après, électro-pop recommandée par un des membres de FRONT 242 qui se trouvait dans le public avec ses comparses. Bon concert, bien dansant, un son qui vient vous prendre sous les pieds. Musicalement je suis moins fan, mais ça ne m'a pas empêché de rester au premier rang pour ne pas en rater une miette.
FRONT 242, vedette de la soirée débarque. Je suis bon public, donc pas objectif. La mise-en-scène plait ou pas, mais ils sont majestueux. Lunettes noires, habits sombres, démarche conquérante, la musique arrive de loin, la vidéo ponctue tout le concert. Et puis ils attaquent, sans pitié. Une main me prend aux tripes et me secoue pendant je sais pas combien de temps et j'aime ça. Bouche bée à certains moment, éructant à d'autre (
YOU CATCH THE MAAAAN !!! ou autres
HEY POOR ! YOU DON'T HAVE TO BE POOR ANYMOOOORE !!!), tentant de survivre au pogos furieux qui se déroulent derrière moi (et qui m'empêche d'admirer le groupe) je vis un concert intense qui me laisse KO. Je suis impatient de les voir à Mons dans leur configuration "vintage".
Les DJ sets pendant et après ne m'ont pas convaincu, mais avant tout parce que je ne suis pas fan des sonorités proposées. Je n'ai d'ailleurs toujours pas capté le concept du type avec son micro qui scandait des phrases sur la musique des deux DJ de la scène principale, et encore moins la raison pour laquelle il s'est retrouvé nu comme un ver. Bref, cherchons pas à comprendre ! :)
Quittons le festival car c'est fini, serrons nos amis dans nos bras et allons dormir !
Le chapitre 1 de ce festival est un succès complet à mes oreilles.
Le lendemain je profite du temps qui me reste pour aller faire deux visites dans la famille, cela rajoute au bonheur accumulé durant ce week-end.
A 15h chez René, l'équipe des bidonautes débarque au compte-goutte. Nous ne devons pas tarder, le premier concert est à 16h. Pourtant, nous serons en retard.
En effet, je pars chercher la bannière dans la voiture et en revenant on me dit : "y'a un type qui veux te parler, là en face." Je crois comprendre de quoi il s'agit, mais n'ose même pas rêver que ce soit vrai !
Je traverse, un grand gaillard me serre la main et s'enquiert de l'exactitude de mon identité. Je confirme et tout de go il me dit : "Rony Emanuel est là". Le choc.
Comme vous pouvez le lire dans le message de DjManolo, nous avons bel et bien retrouvé la trace d'une de nos stars les plus emblématiques de la radio. Pour en savoir plus, allez lire l'article :
Nous avons retrouvé Rony Emanuel !
A peine remis de nos émotions, la troupe rejoint le chapiteau.
Je me précipite car
Yves Dulieu et les bières qui roulent sont déjà en scène.
Au passage je salue le vendeur de t-shirts avec qui nous avions sympathisé l'an passé (ses bacs portent un bel autocollant B&M !), emmène avec moi son compagnon de vente et nous allons chanter de bon cœur "Sobriété", titre bien connu de ceux qui restent jusqu'à la fin des soirées Bide&Musique, puisque je le chante sans coup férir. Moment magique. D'autant que Yves passera le reste de la soirée à boire des bières avec le public, et plus particulièrement avec moi, car il connait et apprécie Bide&Musique, le rêve, j'ai tout ce que j'attendais de ce festival, le reste sera du bonus. Et quel bonus !
Une fois le stand installé, je rate une partie des artistes (dont
Jean-Pierre Sauser, ce qui me fait un peu râler, mais j'avais qu'à faire attention à qui montait sur scène).
Je vais un peu m'agiter avec les
Poulycroc qui savent décidement y faire pour chauffer un public, groupe fidèle au festival, une valeur sûre, ne les ratez pas si ils passent près de chez vous.
Je mange un hamburger et des frites, histoire d'avoir des forces pour toute la soirée et retourne me mêler à la foule.
Parenthèse sur les animateurs (
DJ Didjé et Mr Barbera) : c'est dur, hein, de meubler si souvent et si longtemps ? Oui, on le sentait bien. Je suis méchant et je doute que j'aurais fait mieux, et puis avec dix bières dans le ventre, j'aurais peut-être accroché à leurs pitreries. :)
Cindy Sanders. Que dire sans être méchant ? Cette pauvre fille a le courage de subir les huées (méritées) pour ramasser les cachets qu'elle ne pourra plus avoir bien longtemps, mais c'est tout. Même quand elle parle c'est faux et sans intérêt. Trop loin pour voir les danseuses, j'ai passé son concert avec Yves Dullieu et Corti à deviser gaiement. Zéro pointé à ceux qui ont lancé des projectiles à Cindy, c'est stupide et malfaisant. Dix sur dix à tous les papillons de lumière qui volaient dans le chapiteau.
Je dois mélanger l'ordre de passage, mais peu importe.
JJ Lionel, je rejoins ce qu'en dis DjManolo, rien à ajouter. Bien aimé.
Sandra Kim vient nous prouver qu'elle a encore de la voix, et pas qu'un peu. On pourra longtemps discuter de l'opportunité pour elle de chanter plus de ses titres que des reprises, mais le public n'en a eu cure, acquit à sa cause, le chapiteau plein à craquer à vibré tout le long de sa prestation. Quant à moi, je suis tombé par hasard sur un ami perdu de vue depuis environ dix ans, compagnon de kot durant mes études. Retrouvailles émouvantes.
Benny B débarque avec
Perfect et
DJ Daddy K. Genou en terre messieurs ! En voilà qui ne sont pas venu ramasser un cachet en faisant acte de présence. Ils ont répété, ils ont préparé leur show et ils ont décidé de suer. Rafale de tubes, chorégraphies d'époque qui font hurler la foule, les trois comparses (visiblement heureux d'être ensemble sur scène) jouent avec le public, des jeux bêtes mais on n'en demandait pas plus - l'état rocailleux de ma voix le prouve - et Daddy K termine en nous faisant un petit set réjouissant pour prouver qu'il est bien un DJ de renom. Une pièce maîtresse de cette édition 2008.
Je ramène chez René quelques membres de l'équipe qui sont hors-service (hou les fades), raccompagne de gentes bidonettes à leur voiture et retourne au chapiteau pour la suite des évènements.
Nouvelle parenthèse : le public (cfr le "impression d'être dans une étable où les bœufs fument des cloppes et boivent de la bière" de DjManolo). Certes, mais z'êtes en Belgique quoi ! Un bon public dans l'ensemble, meilleur que l'an passé et celui d'avant je trouve. Et je ne trouve pas que ça a bu plus que de raison, mais j'ai des antécédents dans des endroits moins reluisant que le chapiteau de Marbehan. :) Ah oui, intéressant de voir l'évolution entre le vendredi pop-rock-électro et le samedi Génération 80, pas le même public du tout…
La Compagnie Créole a raté son concert. Le public attendait des tubes à la chaîne et de l'animation entre les morceaux, il y a eu quelques tubes noyés dans du zouk lénifiant sans rien pour dynamiser la foule entre. Vraiment dommage car ils avaient aussi l'air contents d'être présents.
Bernard Minet tente un concept batterie-chant qui me laisse songeur. La musique de techno-kermesse en fond gâchait son travail et donc j'ai décroché vers la moitié de sa prestation. Petite déception aussi, donc.
J'ai rejoint les fades chez René puis nous sommes allé nous reposer.
Un petit-déjeuné entre bidonautes, une visite dans la famille, un encodage d'urgence du nouveau Rony Emanuel et puis rédaction de cette tartine.
Merci à Domix d'avoir organisé ce festival, du très bon boulot, une bien belle édition. J'espère que tu es aussi satisfait que moi de la concrétisation de tes efforts ! Bravo et à l'an prochain.
Mon conseil à tout le monde pour les éditions futures : prenez un pass de deux jours, ça vaut vraiment la peine.