D'après mes recherches googlesques, c'est Gold qui chantait ce titre avec les paroles suivantes :
Sur le passage des oiseaux
Le large prend les voiles des bateaux
Chassés par les hommes des villes
Entre eux et le monde, une île
Les vents traînent dans la poussière
Des fins de jours solitaires
Des mains qui rest' sans rien faire
Comme une longue nuit d'hiver
Jersey, mouillée en bord de mer
Jersey, le soleil y est allé
Et des larmes s'y sont noyées
Dans le thé dev'nu amer
Jersey, dans les voiles d'Angleterre
Jersey, les anges sont pas démons
Y a plus la mémoire des noms
Dans les tramways de la terre
Plongés à des mètres de fond
La vie glisse lent'ment en rond
Toujours pas le moindre radeau
Pour s'éloigner des barrios
Et dans les brumes maritimes
Résonnent des passions intimes
L'envie d'un autre hémisphère
Comme une longue nuit d'hiver
Soleil enfin
Sur le cuir fauve des bagnoles
Ou noyés dans les fumées d'alcool
On passe du bleu d'enfer au gris ordianire
Vivre n'est pas simple à faire
Traîner l'ombre de soi-même
Loin de la mer et loin des sirènes
Quand l'ennui tomb' du ciel
Qu'on se cass' les ailes
C'est la faut' à trop de mal
Soleil enfin
Comm' un réveil comm' une éclaircie
J'attends la fin de ma longue nuit
J'me fais des rêves pour demain
La visag' plein de poussière
A force de marcher seul dans nos têtes
Le désert avance et gomm' les frontières
On se perd dans les tempêtes
Les fils du vent n'ont rien d'autre
Que les océans qui les emportent
Ils savent tout de la peine et ses misères
La traversée du désert
Soleil enfin
Comm' un appel, un cri vers le ciel
J'attends mon éclair, mon étincelle
J'attends le soleil enfin
Moi j'aime l'amour et le bouddhin.