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Très tôt le matin, quelque part aux environs de Lens. Le jour se lève à peine sur la Grand'plaine du Nord. Les hautes silhouettes des tours d'extraction baignent encore dans la brume. Vous allez effectuer votre première descente au fond de la mine
Au vestiaire, puis à la lampisterie, on vous remet votre tenue de mineur: un bleu, des bottes, un casque, une lampe au chapeau, un accumulateur accroché à la ceinture. Vos gestes manquent d'assurance. Et quand s'enfonce sous vos pieds, pour la première fois, le plancher de la cage à claire-voie qui sert d'ascenseur, le cœur vous manque un peu. Serré contre vos compagnons, vous regardez défiler les parois du puits et vous songez pour vous réconforter, même si vous n'êtes qu'un visiteur, que vous venez de prendre place dans la grande famille des mineurs. Chaque jours, 70.000 hommes font ce que vous êtes en train de faire, pour aller extraire sous la terre du Nord la moitié du charbon français.
Moins 620 mètres: terminus. Ici, c'est la recette du fond, la gare de triage souterraine où les berlines pleines qui arrivent des chantiers croisent les berlines vides qui reviennent d'en haut. Justement, un train de berlines vides emmené par son locotracteur vient de se former. Profitons-en et prenez place. En route pour les Indes Noires, comme l'écrivait Jules Verne.
Qu'est-ce que vous dites ? Vous n'auriez pas cru que c'était si grand, et si bien éclairé ? Les hommes de chez nous ont construit des villes sous la terre ! La mine moderne est cette métropole des profondeurs avec ses avenues, ses rues, ses ateliers et tout un réseau de chemin de fer. Des galeries comme celle-ci, qui servent à la circulation des trains de charbon, il y en, dans les mines du Nord, 2.500 km en service, et l'on en creuse chaque année 800 nouveaux kilomètres.
Tout le monde descend. Nous ne sommes plus loin d'un chantier d'abatage, et les berlines prennent place une à une devant la station de chargement où elles s remplissent. Nous, nous allons à la rencontre du charbon, en longeant le tapis roulant qui l'amène à la taille.
Voilà, c'est ici. Ce champ noir en pente au bas duquel nous nous trouvons, c'est un chantier d'abatage. Entrons. Nous sommes dans le charbon, au cœur de la veine que l'on découpe par tranches successives.
Ces techniciens aux gestes précis sont des mineurs. Car tout est mécanique dans la mine d'aujourd'hui: le soutènement, l'abatage, le chargement, l'évacuation du charbon. Les étançons métalliques qui soutiennent le toit se déplacent et se replacent d'eux même à mesure que le chantier avance. Ce tambour à 40 dents est une haveuse: elle replace à elle seule 50 des marteaux piqueurs d'autrefois. Cette espèce de charrues équipée d'un soc est un rabot rapide : il enlève à chaque déplacement des copeaux de charbon de 5 à 10 cm d'épaisseur.
Le jour n'est plus loin où le mineur devenu électromécanicien commandera à distance, par radio, les machines d'abatage du charbon. Ce sera le temps des chantiers sans mineurs.
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