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Fiche disque de ...

Georges Tabet - Pour me rendre à mon bureau

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Titre : Pour me rendre à mon bureau


Année : 1942


Auteurs compositeurs : J. Boyer / M. coste


Durée : 3 m 7 s


Label : Marianne Melodie


Référence : 896414


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Paroles

Pour me rendre à mon bureau
J'avais ach'té une auto
Une jolie traction avant
Qui filait comme le vent
C'était en juillet 39
Je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois
D'avoir une voiture à moi
Mais vint septembre et je pars pour la guerre
Huit mois plus tard en revenant
Réquisition d'ma onze chevaux légère
Streng verboten provisoirement
Pour me rendre à mon bureau
Alors j'achète une moto
Un joli vélomoteur
Faisant du quarante à l'heure
À cheval sur mon teuf-teuf
Je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois
D'avoir une moto à moi
Elle ne consommait presque pas d'essence
Mais presque pas c'est encore trop
Voilà qu'on me retire ma licence
J'ai dû revendre ma moto
Pour me rendre à mon bureau
Alors j'achète un vélo
Un très joli tout nick'lé
Avec une chaîne et deux clefs
Monté sur des pneus tous neufs
Je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois
D'avoir un vélo à moi
J'en ai eu coup sur coup une douzaine
On m'les volait périodiquement
Comme chacun d'eux valait l'prix d'une Citroën
Je fus ruiné très rapidement
Pour me rendre à mon bureau
Alors j'ai pris le métro
Ça ne coûte pas très cher
Et il y fait chaud l'hiver
Alma Iéna et Marbœuf
Je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois
De rentrer si vite chez moi
Hélas par économie de lumière
On a fermé bien des stations
Et puis ce fut la ligne toute entière
Qu'on supprima sans rémission
Pour me rendre à mon bureau
J'ai mis deux bons godillots
Et j'ai fait quat' fois par jour
L'trajet à pied aller-r'tour
Les Tuileries le Pont-Neuf
Je me gonflais comme un bœuf
Fier de souffrir de mes cors
Pour un si charmant décor
Hélas bientôt je n'aurai plus d'godasses
Le cordonnier ne r'ssemelle plus
Mais en homme prudent et perspicace
Pour l'avenir j'ai tout prévu
Je vais apprendre demain
À me tenir sur les mains
J'irai pas très vite bien sûr
Mais je n'userai plus d'chaussures
J'verrai l'monde de bas en haut
C'est peut-être plus rigolo
J'y perdrai rien par surcroît
Il est pas drôle à l'endroit
Pour peu que sur le trottoir j'aie la chance
De mettre la main en plein dedans
En plein dedans de la chose que je pense
Je serai l'homme le plus content
Ça me portera bonheur
Et ça me donnera du cœur
Pour attendre patiemment
Ma future traction avant
Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
Nous nous engageons à en retirer l'affichage en cas de demande de leur part.
 

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