Le fond de l'air est frais,
Laïho, Laïho !
Il n'y a plus d'saisons,
Laïho, Laïho !
Moi, sous mes pantalons,
Je porte des caleçons longs.
C'est ceux de mon tonton
Qu'a du poil au menton.
Le fond de l'air est frais,
Laïho, Laïho !
Il n'y a plus d'saisons,
Laïho, Laïho !
Lorsque je vins sur terre,
Le ciel était couvert.
Dans mon berceau ouvert,
Je chantais à mon père :
"Le fond de l'air est frais,
Laïho, Laïho !
Il n'y a plus d'saisons,
Laïho, Laïho !"
J'ai eu pour mes étrennes
Une paire de bas de laine.
C'est ceux de tante Germaine,
Une ancienne cheftaine.
Quand j'étais militaire,
J'avais un brigadier
Qui voulait me faire taire
Chaque fois que je chantais :
"Le fond de l'air est frais,
Laïho, Laïho !
Il n'y a plus d'saisons,
Laïho, Laïho !"
J'ai une grosse casquette
Qui m'tient chaud à la tête.
Ça m'donne une belle silhouette
Et j'crains plus la tempête.
Quand j'invite une jeune fille,
C'est juste pour jouer aux quilles.
Si elle se déshabille
Alors je m'égosille :
"Le fond de l'air est frais,
Laïho, Laïho !
Il n'y a plus d'saisons,
Laïho, Laïho !"
(ad lib.)
Le fond de l'air est frais,
Laïho, Laïho !
Il n'y a plus d'saisons,
Hougna-ho, Hougna-hé
Hougna-ho, Hougna-hu !
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Coécrite avec le dessinateur de BD Fred (Frederic Othon Théodore Aristidès, 1931-2013) ce morceau, au texte d'une grande profondeur intellectuelle, est un pur produit de l'esprit qui régnait alors dans le magazine "Pilote" (Mâtin quel journal !)
Comme l'explique fort bien Wikipedia : "Le titre reprend une expression idiomatique, qui était déjà présente dans l'œuvre de Fred, où elle est un gimmick souvent prononcé par ses personnages « pour combler ces grands moments de vacuité auxquels ils étaient parfois confrontés ».
Si bien que dans une bande dessinée parue en 1969, Gotlib fait prononcer cette phrase à Fred lui-même, qui apparaît dans l'histoire en tant que personnage."
Malgré (ou grâce à) ces paroles brillantes, le morceau réussit à s'accrocher pendant 11 semaines au hit-parade du début de l'année 1971.
Les auditeurs attentifs noteront également durant l'ad-libitum final (est-ce Fred lui-même qui duette avec le grand Jacques ?) une série d'interjections qui devraient rappeler quelque chose aux fidèles de ce site…
J'ai découvert cette chanson par diverses tranches. Tout d'abord j'en ai découvert l'existence dans le livre "Hardy Dutronc" de Yann Plougastel publié chez Flammarion en 2004. Ensuite, j'ai souvent confondu cette chanson avec une autre "Le fond du cœur est frais" par Claude Jacquin présente sur la base. Mais je n'ai vraiment pu écouter "Le fond de l'air est frais" par Jacques Dutronc seulement qu'en novembre dernier, après avoir acheté un double 33 tours compilation de Jacques Dutronc où elle figure. Je l'aime bien, cette chanson. Par contre, je me demande si ce n'est pas Françoise Hardy qu'on entend dans les chœurs à la fin. Il y a bien sûr, de fortes chances pour que ce soit elle !
Prestation télévisuelle :
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