Robert Willar : Bonjour à tous ! Ici votre ami Robert Willar, d'Europe 1.
Vous savez, bien sûr, que Jean Valton a pour habitude et pour profession d'emprunter la voix de grandes vedettes de la scène et de l'écran. Ces voix d'ailleurs il les rend toujours à la sortie, ou tout au moins à la fin du disque. Car c'est par sa voix, ou plutôt par ses voix, que plusieurs grandes vedettes vont vous annoncer, de la part des Banques Populaires, plusieurs très bonnes nouvelles.
Jean Valton : Eh bien mon cher ami, il est grand temps en effet. Et quelles sont-elles, ces bonnes nouvelles ? La diminution des impôts ? La suppression de la TVA ? L'entrée de la République d'Andorre dans le Marché Commun ? Ou alors des députés intègres, qui ne s'endormiraient plus aux séances de la Chambre ? Ça, ce serait le retour à l'âge d'or !
Robert Willar : Allons, allons allons, freinez-vous un peu, grandes vedettes ! Les Banques Populaires ne vous proposent pas de mirage.
Jean Valton : Ben tant mieu, parce qu'immédiatement après on mettrait l'embargo dessus, et on serait obligés de les racheter cinq ans plus tard, plus chers et démodés. C'est déjà arrivé, vous savez !
Robert Willar : Ni mirage, ni miracle. Mais un placement très avantageux, garanti par contrat, et absolument net d'impôt. Trente pourcent d'intérêt en quatre ans deux mois. Ce placement s'appelle précisément le Trente. Ainsi, comme vous l'avez souvent entendu à la radio, les Banques Populaires, c'est comme si elles avaient réinventé l'épargne. Donc, pour mieux vous faire connaître le Trente, les Banques Populaires vous invitent à participer à un jeu-concours doté de prix très intéressants.
Première question du jeu : quelles sont les vedettes que Jean Valton imite à l'intérieur de ce disque ? Selon mes prévisions, vous devriez les reconnaître toutes. Mais voici justement l'homme des prévisions : écoutez-le plutôt.
Jean Valton : Je vois un heureux avenir sous le signe de la Balance, une balance sans tare et surtout sans fléau, et que de la corne d'abondance ne tombe qu'une pluie de trente pièces d'or. Le temps restera au beau fixe, fixé à trente degrés alors que le tant pourcent restera fixé à trente pourcent.
Robert Willar : Oui, cette personnalité pense au Trente, et si elle s'intéresse au temps, c'est parce que le temps… c'est de l'argent !
Jean Valton : Et l'argent, c'est le Trente !
Robert Willar : Mais il n'est pas que des rêves roses, puisque la troisième vedette fait plutôt des rêves noirs… hé, c'est sa spécialité !
Jean Valton : Moi, je rêve de ma famille. Vous ne connaissez pas ma famille ? J'ai une femme qui est très maîtresse d'elle-même. D'ailleurs, avec la gueule qu'elle a, elle pourrait difficilement être la maîtresse de quelqu'un d'autre, n'est-ce-pas ? C'est comme sa sœur. Sa sœur non plus terrible, elle n'est pas gâtée par la nature, sa sœur. Elle na plus d'oreilles. Elle n'a plus d'nez. Elle n'a plus d'bouche. C'est bien simple : il ne lui reste plus que les yeux pour pleurer. Eh bien, l'autre jour, un légionnaire les a rencontrées toutes les deux et il a dit « Tiens ? Voilà deux boudins ! ». Ce n'est pas très agréable à entendre, n'est-ce pas, surtout pour le mari. Et je rêve aussi du Trente, parce que le Trente, c'est le signe qu'un mois vient de s'écouler, et qu'chez moi les fins de mois sont toujours difficiles. Surtout les trente derniers jours, n'est-ce pas, parce que, pour vous riches, comme disait mon père, le principal c'est d'avoir de l'argent. Et moi, dans le fond, j'aime mieux souffrir dans une Jaguar que d'chialer dans le métro.
Robert Willar : Vous l'avez reconnue, cette vedette qui vit comme un gros oiseau sur la branche, et s'il ne reste à sa belle-sœur que ses yeux pour pleurer, c'est parce qu'elle ignore que le Trente est là pour faire fructifier son argent, et assurer son avenir !
Mais, en plus des vedettes à reconnaître, notre jeu-concours sur le Trente comporte une deuxième question presque aussi facile.
Jean Valton : Eh bien à mon tour de vous poser la deuxième question. Ecoutez bien : reconstituez une phrase mystère avec la première lettre du mot qui suit ce signal sonore :
Le signal sonore : Pft !
Jean Valton : vous allez voir, c'est très facile. Je vous donne un exemple :
Le signal sonore : Pft !
Jean Valton : Amusez-vous. La premier lettre du mot « amusez », c'est A.
Le signal sonore : Pft !
Jean Valton : Bien à. La première lettre du mot « bien », c'est B.
Le signal sonore : Pft !
Jean Valton : Chercher notre. La première lettre du mot « chercher », c'est C. Vous avez donc au départ :
A, B, C.
Le signal sonore : Pft !
Jean Valton : Devinette ! A, B, C, D ! Vous avez compris ? Parfait ! Nous allons commencer. Je vous conseille de prendre un crayon et une feuille de papier. Comme ça, vous pourrez noter les mots et souligner la première lettre qui suit le signal sonore, et gagner, j'espère, le concours.
Patient ! Mais précis !
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Le Trente des Banques Populaires
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Est un placement
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Très intéressant. Il est en effet
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Rentable, car il rapporte trente pourcent en quatre ans deux mois.
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Et le Trente est garanti par contrat.
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : N'oubliez pas que
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Tous les intérêts du Trente sont
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Exonérés d'impôt.
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Calculez vous-même !
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Et, sans hésiter, dans une des mille quatre cents agences
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Souscrivez un
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Trente. Un placement
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Sûr, discret
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Utile, et, pour tout dire,
Le signal sonore : Pft !
Robert Willar : Raisonnable.
Jean Valton : Réécoutez le disque autant de fois qu'il sera nécessaire. Faites-vous aider, par vos parents, par vos amis, par vos voisins, même vos enfants, et, pour gagner… gardez la tête froide !
Jean Valton (après son opération) : Moi, j'ai toujours eu la tête sur les épaules, hum, et mon rêve serait d'ailleurs d'avoir toujours trente ans !
Robert Willar : Oui, et c'était encore une vedette à deviner. Il y en avait quatre sur la première face de ce disque, et la dernière, avouez-le, a une face bien agréable à regarder. Et si vous vous retournez quand vous la croisez, retournez aussi ce disque, car d'ici peu, les avantages du Trente seront aussi connus que les siens.
Transcripteur : Gozette |
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Alors, Albert Simon je l'ai reconnu ; Bardot aussi, mais est-ce vraiment Valton qui l'imite ?
Et sinon heu… j'ai encore peu de chances de gagner au jeu du Trente ; vivement la face B !
Et voilà les paroles !
(merci bien pour cet effort louable !)
Je doute cependant que le Trente puisse être plus intéressant que le P.E.L.
Pierre Fresnay : " Eh bien mon cher ami, il est grand temps en effet" : http://www.dailymotion.com/video/x13hbjp_pierre-fr…
Pierre Doris : " Moi, je rêve de ma famille. Vous ne connaissez pas ma famille ? J'ai une femme qui est très maîtresse d'elle-même. D'ailleurs, avec la gueule qu'elle a…" : https://www.youtube.com/watch?v=WHeKFpquviU
PIERRE DORIS :
« L'homme propose, Dieu dispose, la femme s'interpose. »
« Allez comprendre : le travail anoblit l'homme, mais le rend esclave ! »
« Entre le premier cri et le dernier râle, il n'y a qu'une suite de mots sans importance ! »
« J'ai raté mes deux mariages. Ma première femme est partie, la seconde est restée… »
« C'est très beau un arbre dans un cimetière. On dirait un cercueil qui pousse. »
« Nuance : quand l'homme est mort, on l'enterre ; quand l'arbre est mort, on le déterre ! »
« Paris sera bientôt la seule ville au monde où, au réveil, on pourra entendre les petits oiseaux tousser. »
« Les lions ont une grosse tête afin qu'ils ne puissent pas passer entre les barreaux de leur cage. »
« Ma femme est tellement paresseuse qu'elle ne fait même pas son âge. »
« J'ai fait hier un gala dans une maison de retraite, j'ai eu un mal fou à les dérider. »
« Ma femme m'a quitté car je lui ai dit que ses bas faisaient des plis. Justement ce jour-là elle portait pas de bas ! »
« Beaucoup de femmes se débattent pour avoir un vison. Erreur, car pour avoir un vison justement faut pas se débattre. »
« Qu'on ait les pieds plats, un pied-bot ou un pied-de-nez, qu'importe, l'essentiel est de repartir du bon pied. »
« Aux dernières étrennes, j'ai offert une chaise à ma belle-mère, à la prochaine, je la ferai électrifier. »
« J'aime tellement ma belle-mère, que je l'emmène promener partout, malheureusement elle retrouve toujours le chemin de la maison. »
« Mon frère était très en avance pour son âge : il est mort-né. »
« J'ai fait des progrès avec ma femme, ce matin je lui ai porté le café au lit. Elle n'a plus eu qu'à le moudre et à le passer. »
Jean Valton était une pointure de l'imitation !
"Je vois un heureux avenir sous le signe de la Balance, …". Je pense qu'il imite Jean Rignac.
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