Un tube, un tube
Ce qu'il nous faudrait, c'est un tube
Qui serait dans le coup
Un tube, un tube
Ce qu'il nous faudrait, c'est un tube
Qu'on chanterait partout
Mais oui Laurent, je comprends bien, c'est une très bonne idée; moi je ne demanderais pas mieux que de faire un tube. Mais tu sais très bien que je ne sais pas chanter. Sur ce plan-là, pour nous, on ne peut vraiment pas dire "Tel père, tel fils". Je veux bien lire n'importe quel texte, vraiment n'importe lequel, mais pas le chanter. Tiens, si tu veux, le bottin. Mais oui, pourquoi pas le bottin ? D'ailleurs en y réfléchissant bien, c'est peut-être pas une si mauvaise idée, ça, le bottin : tout le monde connaît, c'est simple, ça n'a jamais été fait, et en plus, te ne le sais peut-être pas mais depuis qu'un critique a dit un jour en parlant d'un comédien "Il a tellement de talent qu'on l'écouterait même s'il nous récitait le bottin", pour les gens de théâtre le bottin est devenu une espèce de bâton de maréchal. Alors après tout, c'est peut-être une expérience à tenter, tu ne crois pas ?
Un tube, un tube
Ce qu'il nous faudrait, c'est un tube
Facile et lancinant
Un tube, un tube
Ce qu'il nous faudrait, c'est un tube
Qui soit vraiment dansant
Ah oui, ça évidemment, a priori le bottin ça n'est pas dansant. Mais quand même il ne faut pas oublier que ça concerne un maximum de monde. Alors franchement je ne vois pas pourquoi ça ne ferait pas un succès populaire. Surtout si on glisse sous les numéros de téléphone un accompagnement de guitare, et au besoin une rythmique. De toutes façons on peut toujours essayer, on verra bien ce que ça donne… hein ? Allez ! Musique !
Si vous voulez avoir, le soir ou le matin,
Quelque renseignement sur l'horaire des trains :
Pour la gare du Nord, l'annuaire dixit :
C'est le 526 77 28.
Mais si par Austerlitz passe votre chemin,
Faites le 707 44 20.
Pour la gare de Lyon, c'est tout comme jadis
343 74 10.
Enfin, pour Saint-Lazare et Montparnasse un numéro :
366 53 0.
Un tube, un tube
Ce qu'il nous faudrait, c'est un tube
Pour tous les amoureux
Un tube, un tube
Ce qu'il nous faudrait, c'est un tube
Qu'on danserait à deux
Ah, oui, oui d'accord. Ça n'est peut-être pas assez intimiste. Oui, tu as raison, si on veut que les couples dans les boîtes de nuit sous les lumières tamisées aient envie de danser joue contre joue sur le bottin, il faut peut-être rajouter des violons, et prendre un ton un petit peu plus confidentiel. Peut-être dans ce genre-là :
Vous qui êtes pressée, n'oubliez pas Madame,
d'appeler le 14 pour tous vos télégrammes.
Et vous qui prenez feu, Marie-Jeanne ou Judith,
que les vaillants pompiers répondent au 18.
Vous que la peur étreint la nuit ou bien le jour,
appelez le 17, c'est police-secours.
Vous à qui si souvent manque un renseignement,
l'aimable préposé au 12 vous attend.
Et vous à qui parfois les PTT déplaisent,
Pour les réclamations, mon amour, c'est le 13.
Un tube, un tube
Ça ne fera jamais un tube
Qui sera dans le coup.
Un tube, un tube…
Ça ne fera jamais un tube
Qu'on chantera partout
Ça, on peut pas savoir.
Transcripteur : FabienLeLez |
… et un rap, un ! yo !
Ca me rappelle le commentaire d'un animateur de télé caustique après le passage d'une chanson digne de B&M : "Vous ne trouvez pas que c'est assez creux pour faire un tube ?"
On a touché le gros lot avec ce morceau !
Enfin l'hymne de la plomberie française.
C'est génial. On dirait du Polnareff. Au fait question ouverte : François Perier n'est-il pas le photographe des années 60 ? de la période Yéyé : Johnny, Sylvie… Ce n'est pas lui qui à fait la photo mythique de Salut les copains avec tout les artistes de cette période ? Et je rajouterai que François Perier (si c'est bien à lui que je pense) est le fils de Henri Salvador et qu'il a était le petit ami de Françoise Hardy avant le Grand Jacques (Dutronc bien sur !!!) :o) Ou alors je confonds avec Jean Marie Périer.
Ils sont allé assez loin dans le concept: La recherche de la creation comme création à part entière, avec une conclusion qui nie sa propre existance… Cette chanson est une œuvre d'art!
La pochette vaut le coup aussi! Ce regard porté vers le lointain, la main sur l'épaule dans une chaude fraternité virile, vers le tube de toutes leurs attentes…
En hommage à François Pérrier, qui nous a quitté fin Juin…
François Perrier a été l'innoubliable narrateur des aventures de Piccolo et Saxo, pour tous ceux qui s'en souviennent. Je parle là d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre…
Ah oui, j'ai entendu ça quand j'étais petit, c'était lui? De toute facon c'était un grand acteur. Par contre il aurait du refuser ceci quand même.
Et Pierre Jolivet est le frère de Marc l'humoriste.
Pierre Jolivet est devenu réalisateur à succès (Force majeure, Fred, Ma petite entreprise…) Il a bien fait de s'arrêter de chanter !
Mais qu'est-ce qu'elle est bien cette chanson. A chaque fois que je l'écoute je l'aime de plus en plus. La, j'en suis à en avoir des frissons au dernier couplet (avec les violons). Ca tuuuue !
On pourrait y voir le précurseur du "France Télécom" de Vincent Malone… bravo les gars !
C'est le genre de chanson qu'on ecrit aprés une soirée par trop arrosé .. La conclusion est quant a elle tout simplement magique : "Ça, on peut pas savoir."
lintro me fait penser à vous les femmes de julio iglesias
J'aime imaginer que des gens ont réfléchi, en 1974, entre acheter "Walls & Bridges" de John Lennon, ou encore le dernier Gainsbourg, Led Zep… Et non ! Finalement, leur choix s'est porté sur "Le Tube", et les voilà tout ragaillardis, ils rentrent dans leur immeuble, font péter la platine, et s'en prennent plein les oreilles ! Et effectivement, gloire éternelle à François Perrier (& André Popp) pour "Piccolo et Saxo", et aux frères Jolivet pour Récho & Frigo (quoi qu'à la réflexion, les clowns font peur).
Je ne me rappelle plus du nom de cet acteur qui jouait le 1er Dom Patillo dans la pub Panzani, le fait est que, grand imitateur de Fernandel, il a une fois tenu en haleine son auditoire en déclamant le Bottin avec la voix du Maître provençal. Chapeau l'artiste !
L'acteur, c'est André Aubert. Lire l'histoire tragique de l'excomunication de Don Patillo, et de son éventuel retour en grâce : http://www.strategies.fr/archives/1153/115305201/s…
C'est Pierre Jolivet…pourquoi il l'appelle Laurent?
Béjo "face B", vient de rentrer dans la base, 2 méthodes pas si différentes pour remplir des faces de vinyls, et rendre hommage à Boris Vian l'inventeur du mot" tube", pour la chanson.
Moi j'aurais préféré la liste des commissions.
Tape le 8 200 200, si t'es content.
Pour Nicolala :
Le photographe est en effet Jean-Marie PERRIER qui s'est cru longtemps le fils de François PERRIER avant d'apprtendre qu'il était celui d'Henri SALVADOR ;-)))
C'est bien beau tout ca, mais c'est qui Laurent?
c'est peut être son vrai prénom ? ;-)))
Je trouve que certaines phrases de piano rappellent le "Somebody to Love" de Queen par moments. Voila, si quelqu'un voit ce que je veux dire, merci de me soutenir.
A part le 17 et le 18, tous les numéros donnés ne sont plus valables. Pas très pratique.
Placer la locution "Bâton de Maréchal" dans un slow langoureux, c'est juste impressionnant
-J'aime imaginer que des gens ont réfléchi, en 1974, entre acheter "Walls & Bridges" de John Lennon, ou encore le dernier Gainsbourg, Led Zep… Et non ! Finalement, leur choix s'est porté sur "Le Tube"-
Si c'était Houses of the Holy, je les comprend. Eh oui Laurent.
En 1974, François Périer et Pierre Jolivet ont joué dans une pièce de Françoise Dorin intitulée "Le tube". Il y a fort à parier que cette chanson en soit tirée, ce qui explique qu'ils se disent père et fils et que Pierre se fasse appeler Laurent !
74 seulement, je pensais ça un peu plus récent. J'aurais plutôt daté ça de la fin des années 70.
Les ponctuations de cuivres sonnent comme du Caradec.
J'aurais aimé envoyé des télégrammes, vraiment connaître l'époque des numéros à 8 chiffres, lire les correspondances de trains dans des bouquins énormes aux pages cornées dans les gares… Cette chanson fleure vraiment bon les années 70!
@moi_matt: Des numéros à 8 chiffres ? mais pas du tout. Même au début des années 80, les numéros étaient sur 6 chiffres en province et 7 en région parisienne. Il fallait faire le 16-1 avant le numéro pour appeler la région parisienne depuis la province et le 16-XX pour appeler un département en province depuis un autre département. (le fameux XX étant les 3ème et 4ème chiffres de nos numéros actuels)
Et c'est au milieu des années 90 qu'on a ajouté les 2 premiers chiffres.
Comme le signale Steph0908, la chanson est tirée de la pièce de Françoise Dorin "Le Tube" créée en 1974 au Théâtre Antoine, (m.e.s. François Périer), qui narre la relation entre Benoît Larose (François Périer), modeste professeur de lettres nourrissant de grandes ambitions littéraires toujours déçues et son fils unique, Laurent (Pierre Jolivet), qui vient de remporter un premier contrat chez Barclay avec un morceau accrocheur aux paroles désespérément creuses.
Plus de numéros directs pour les gares, il faut composer le 36 35 désormais.
Un tube, un tube
De dentifrice !!!
Curieusement, l'idée d'utiliser le bottin a été utilisée dans deux sketchs, l'un de Guy Bedos, l'autre de Sylvie Joly. Comme quoi les grands esprits peuvent se rencontrer…
La première fois que j'ai entendu ce truc j'avais compris "un cul, un cul"… En tout cas on n'en fera pas un tube non plus.
"Oui, tu as raison, si on veut que les couples dans les boîtes de nuit sous les lumières tamisées aient envie de danser joue contre joue sur le bottin, il faut peut-être rajouter des violons"
*Nappe de synthé nulle avec beaucoup trop d'attaque*
Le signe d'une production de qualité.
L'affiche de la pièce
Musique de Guy Bentempelli, c'est lui qui a donné son nom au fameux orgues Bentempi ?
ok je sors -> [Ø]
Fichtre! Sacrée distribution!
Il faut être identifié pour ajouter un commentaire !