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Au Ministère des Petits Potins
L'honorable Monsieur Badin
Sommeille devant son bureau
Rêvant à ce jour le plus beau
Celui où il s'épanche
C'est le dimanche
Ah, le dimanche !
Homme de la rue intégral
Il aime ce jour dominical
Les boulevards, la foule, le soleil
Le péquenot qui lui écrase les orteils
Tout ça, mais ça l'enivre
C'est sa joie d'vivre
Avec son petit galurin
Son inséparable pépin
Il déambule
Plom polom plom ploum
Devant la vitrine garnie
D'une modiste dernier cri
Il gesticule
"Oh oh, Vous avez vu, oh oh !
Quel chapeau grotesque !
Jamais ma femme ne s'en couvrirait
C'est ridicule, oh la la !"
Sa femme, il n'en a pas, l'farceur
Celle qui lui accorde ses faveurs
C'est celle qui fait l' ménage chez lui
Elle a soixante-huit ans et demi
"Tiens, v'là un avion, ah ah !
Deux avions, oh oh oh !
Ah non, c'est pas un avion
C'est un oiseau, ça, oh !"
Dans la rue voisine, un grand bruit
C'est la rencontre de deux taxis
Et voici la foule qui s'égaille
Alors, parapluie en bataille
Il fonce et il arrive
On s'invective
"Qu'est-c'qu' y a, Qu'est-c'que c'est ?
Ah oui !"
Il n'a rien vu de l'accident
Mais il donne tort au plus grand
Et comme il faut un bon témoin
Il s'avance en lui tendant l'poing
Ah mais ! Il rend service
À la Justice
"Voilà mes papiers, monsieur l'agent, voilà"
Avec son petit galurin
Son inséparable pépin
I'reprend sa route
La foule entoure une attraction
Faut qu'il grossisse le bataillon
Coûte que coûte
"Allons, ne bousculez pas, voyons, voyons…"
Une belle fille est là devant lui
Avec un p'tit galopin qui
Lui pince la croupe
La fille se retourne, d'un revers de main
Gifle ce bon Monsieur Badin
"Si ça vous tient, vieux saligaud
Faut vous tremper l'derrière dans l'eau !"
Pour se remettre de ses émotions
À la terrasse d'un Dupont
Il s'installe à un guéridon
Le commerce reprend, attention !
"Garçon ! Un café crème !
Y a qu'ça que j'aime
Avec trois morceaux d'sucre, merci, là"
Il reste deux heures, des fois plus
Donne cinq sous de pourboire, pas plus
Et dit au garçon en souriant
"Vous devez, avec notre argent,
Vous faire dans une année
De bonnes journées
Ah ah ah ! Allez, au revoir, mon ami, au revoir"
Avec son petit galurin
Son inséparable pépin
Il re-retrotte
Un camelot chante un air connu
Avec cent badauds accourus
Il le sifflote
Battant la mesure de son riflard
Il éborgne un jeune moutard
C'est l' père qui l' botte
"Aïe ouille oh oh !"
Enfin il rentre tout poussiéreux
Se couche, s'endort les pieds en feu
Disant dans un sourire béat
"Quel bon dimanche j'ai passé là
Vive le dimanche !"
Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
Nous nous engageons à en retirer l'affichage en cas de demande de leur part.
Commentaires
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1 commentaire
let-it-bideLe 03/10/2023 à 16:42
MONUMENTAL GEORGIUS !!!!
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