Il avait nom Corne d'Aurochs, ô gué, ô gué
Tout le monde peut pas s'appeler Durand, ô gué, ô gué
Il avait nom Corne d'Aurochs, ô gué, ô gué
Tout le monde ne peut pas s'appeler Durand, ô gué, ô gué
En le regardant avec un œil de poète,
On aurait pu croire à son frontal de prophète
Qu'il avait les grandes eaux de Versailles dans la tête,
Corne d'Aurochs !
Mais que le bon Dieu lui pardonne, ô gué, ô gué
C'étaient celles du robinet, ô gué, ô gué
Que le bon dieu lui pardonne, ô gué, ô gué
C'étaient celles du robinet, ô gué, ô gué
On aurait pu croire, en l'voyant penché sur l'onde,
Qu'il se plongeait dans des méditations profondes
Sur l'aspect fugitif des choses de ce monde
Corne d'Aurochs.
C'était hélas pour s'assurer, ô gué, ô gué
Qu'le vent n'l'avait pas décoiffé, ô gué, ô gué
C'était hélas pour s'assurer, ô gué, ô gué
Qu'le vent n'l'avait pas décoiffé, ô gué, ô gué
Il proclamait à son de trompe à tous les carrefours :
« Il n'y a que les imbéciles qui sachent bien faire l'amour
La virtuosité c'est une affaire de balourds ! »,
Corne d'Aurochs !
Il potassait à la chandelle, ô gué, ô gué
Des traités de maintien sexuel, ô gué, ô gué
Et sur les femmes nues des musées, ô gué, ô gué
Faisait le brouillon de ses baisers, ô gué, ô gué
Et bientôt petit à petit, ô gué, ô gué
On a tout su, tout su de lui, ô gué, ô gué
Et bientôt petit à petit, ô gué, ô gué
On a tout su, tout su de lui, ô gué, ô gué
On a su qu'il était enfant de la Patrie,
Qu'il était incapable de risquer sa vie
Pour cueillir un myosotis à une fille,
Corne d'Aurochs !
Qu'il avait un petit cousin, ô gué, ô gué
Haut placé chez les argousins, ô gué, ô gué
Et que les jours de pénurie, ô gué, ô gué
Il prenait ses repas chez lui, ô gué, ô gué
C'est même en revenant de chez cet antipathique
Qu'il tomba victime d'une indigestion critique
Et refusa le secours de la thérapeutique,
Corne d'Aurochs !
Parce que c'était à un Allemand, ô gué, ô gué
Qu'on devait le médicament, ô gué, ô gué
Parce que c'était à un Allemand, ô gué, ô gué
Qu'on devait le médicament, ô gué, ô gué
Il rendit comme il put son âme machinale
Et sa vie n'ayant pas été originale,
L'État lui fit des funérailles nationales,
Corne d'Aurochs !
Alors sa veuve en gémissant, ô gué, ô gué
Coucha avec son remplaçant, ô gué, ô gué
Alors sa veuve en gémissant, ô gué, ô gué
Coucha avec son remplaçant, ô gué, ô gué
Ô gué, ô gué
Ô gué, ô gué
Ô gué, ô gué
Ô gué, ô gué
Transcripteur : Dam-Dam |
Les paroles : [Merci !]
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