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Je suis contre
Parce qu'il est un pays
Qui s'appelle la France
Hâvre des libertés
C'est ce qu'on m'a appris
Sur les bancs de l'école
Ou j'usais mon enfance
Aussi français qu'un autre
Je viens crier ici
Je suis contre
Parce que l'on a jamais vu
L'ombre d'une victime
Ni de son assassin
Revenir ici-bas
Se tenant par la main
Remercier la loi
D'être réconciliées
A coup de guillotine
Je suis contre
Parce qu'au petit matin
On a tué un homme
Sans me le dire avant
Alors que je dormais
Je n'ai pas l'impression
D'être en meilleur forme
Quand je prends au matin
Mon petit déjeuner
Je suis contre
On a commis un crime
Pour en punir un autre
Je ne vois pas très bien
Ce qu'on y a gagné
Sauf un peu d'amertume
Un sentiment de faute
De honte d'appartenir
A notre société
Je suis contre
Je sais des militaires
Ou bien des gens d'affaires
Que l'on a décorés
Pour avoir massacré
Un nombre incalculable
D'enfants et de mères
Qui ne s'en cachent pas
Et passent à la télé
Je suis contre
Ces gens-là sont vivants
A-t-on tué les pires
Je sais évidemment
Que vous allez me dire
Qu'il faut défendre la loi
Et puis l'ordre établi
On a dit ça aussi
Pour tuer Jésus Christ
Je suis contre
J'aimais quand tu chantais
Le sergent et son rire
Je saluais ton courage
Pour défendre les Ricains
Mais cette fois Sardou
Je ne comprends pas bien
Ou alors beaucoup trop
Ce que tu veux nous dire
Mais je suis contre
En chantant "Je suis pour"
Tu as changé de temps
Ta chanson est sinistre
Elle n'est même pas dure
C'est quand on veut viser
Plus bas que la ceinture
Qu'on arrive à commettre
Un beau crime en chanson
Je suis contre
Je suis contre
Je suis connntre
Transcripteur : Aziraphale
Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
Nous nous engageons à en retirer l'affichage en cas de demande de leur part.
DjManoloLe 04/05/2008 à 20:30
Moi aussi je suis contre, Jean-Claude ! (Sardou, pas la guillotine)
I WillLe 04/05/2008 à 22:58
Pour mesurer la portée de cette chanson, il faut bien sûr se replacer dans le contexte historique de la France des années 1970. Le débat faisait rage à l'époque entre ceux qui pensaient qu'il était tout à fait immoral de publier des pochettes laides, et ceux qui proclamaient que chaque pochette avait le droit de vivre. Heureusement, ce sont les seconds qui ont gagné, sinon il n'y aurait pas de Bide et Musique.
lutin75Le 04/05/2008 à 23:14
Pour mesurer la portée de cette chanson, il faut avoir écouté et/ou connu la chanson de Sardou "je suis pour" qui est datée de 1976 qui était pour la peine de mort expliqué plus tard comme une chanson sur la loi du talion . Cette chanson de Jean-Claude Annoux est une réponse claire et nette à Sardou qui date de 1977 ou 1978.
shawngormanLe 07/05/2008 à 21:13
Quel coup de génie. C'est presque hugolien du point de vue de l'extrême justice des sentiments exprimés, du souci d'éthique derrière la composition de cet œuvre d'art d'ailleurs impeccable en termes esthétiques, et bien sûr de la prosodie, parfaite à tous les égards. On est tous contre.
aileduventLe 09/05/2008 à 15:10
Je suis contre pas mal de choses, et entre autres, les fautes d'orthographe. Pardon Aziraphale, mais le texte en regorge !
Une version corrigée (pas sûre que ce soit la dernière) : [corrigé, merci !]
Qu'est-ce que je disais : j'ai au moins oublié " Où j'usais…" (1er couplet), "l'on n'a jamais vu…"(2ème couplet) et "meilleure forme…" (3ème couplet)
FauvelusLe 11/05/2008 à 21:22
[correction :] [merci !]
Que l'on peut commettre/ Un beau crime en chanson ---> "Qu'on arrive à commettre"
andreasyLe 06/10/2011 à 17:27
Ben ! je pense qu'aujourd'hui Jean-Claude, d'où il est, peut se réjouir. Sardou peut bien s'exiler chez ses amis ricains : Ils sont "Pour". Chez nous, pour lui, la partie est perdue. Et la censure semble en plus s'être retournée contre lui.
Eh oui ! comme disait l'autre (un ricain) "Les temps changent".
hugLe 15/08/2017 à 01:36
Julien Clerc chantera en 1980, une chanson contre la peine de mort, un peu pour contrer celle de Sardou sortie quatre ans plus tôt : Il s'agit bien sûr de "L'assassin assassiné", composée par lui-même et écrite par Jean-Loup Dabadie, écrite avec plus de poésie et moins abruptement que celle-ci.
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Moi aussi je suis contre, Jean-Claude ! (Sardou, pas la guillotine)
Pour mesurer la portée de cette chanson, il faut bien sûr se replacer dans le contexte historique de la France des années 1970. Le débat faisait rage à l'époque entre ceux qui pensaient qu'il était tout à fait immoral de publier des pochettes laides, et ceux qui proclamaient que chaque pochette avait le droit de vivre. Heureusement, ce sont les seconds qui ont gagné, sinon il n'y aurait pas de Bide et Musique.
Pour mesurer la portée de cette chanson, il faut avoir écouté et/ou connu la chanson de Sardou "je suis pour" qui est datée de 1976 qui était pour la peine de mort expliqué plus tard comme une chanson sur la loi du talion . Cette chanson de Jean-Claude Annoux est une réponse claire et nette à Sardou qui date de 1977 ou 1978.
Essai de transcription des paroles [Merci !]
Les parole de "Je suis pour"
Quel coup de génie. C'est presque hugolien du point de vue de l'extrême justice des sentiments exprimés, du souci d'éthique derrière la composition de cet œuvre d'art d'ailleurs impeccable en termes esthétiques, et bien sûr de la prosodie, parfaite à tous les égards. On est tous contre.
Je suis contre pas mal de choses, et entre autres, les fautes d'orthographe. Pardon Aziraphale, mais le texte en regorge !
Une version corrigée (pas sûre que ce soit la dernière) : [corrigé, merci !]
Qu'est-ce que je disais : j'ai au moins oublié " Où j'usais…" (1er couplet), "l'on n'a jamais vu…"(2ème couplet) et "meilleure forme…" (3ème couplet)
[correction :] [merci !]
Que l'on peut commettre/ Un beau crime en chanson ---> "Qu'on arrive à commettre"
Ben ! je pense qu'aujourd'hui Jean-Claude, d'où il est, peut se réjouir. Sardou peut bien s'exiler chez ses amis ricains : Ils sont "Pour". Chez nous, pour lui, la partie est perdue. Et la censure semble en plus s'être retournée contre lui.
Eh oui ! comme disait l'autre (un ricain) "Les temps changent".
Julien Clerc chantera en 1980, une chanson contre la peine de mort, un peu pour contrer celle de Sardou sortie quatre ans plus tôt : Il s'agit bien sûr de "L'assassin assassiné", composée par lui-même et écrite par Jean-Loup Dabadie, écrite avec plus de poésie et moins abruptement que celle-ci.
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