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Fiche disque de ...



Ricet Barrier - Les spermatozoïdes

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Titre : Les spermatozoïdes


Année : 1975


Auteurs compositeurs : Bernard Lelou - Ricet Barrier / Joseph Dejean - Ricet Barrier


Pochette : Jean Teulé


Durée : 7 m 41 s


Label : M Records


Référence : 900.138



Présentation : Extrait de l'album Les spermatozoïdes enregistré en public

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Paroles

Nous sommes 300 millions massés derrière la porte
Trop serrés pour remuer, trop tendus pour penser
Une seule idée en tête : la porte, la porte, la porte
Quand elle s'ouvrira, ce sera la ruée

La vraie course à la mort, la tuerie sans passion
Un seul gagnera, tous les autres mourront
Même pas numérotés, seul un instinct nous guide
On nous a baptisés les spermatozoïdes

Le prix de la victoire, c'est une fille de joie
Nous sommes 300 millions et un seul l'aura
Elle se fout du vainqueur, elle ne choisit même pas
Elle se donne à tout le monde mais un seul à la fois

Elle attend bien tranquille dans son palais douillet
Le confort y est total, les serviteurs discrets
Pas de nuit, pas de jour, pas de bruit que l'amour
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour, l'amour, l'amour

Nous bougeons lentement, faut pas s'ankyloser
Quand on est devant la porte, on voudrait s'arrêter
Si elle s'ouvrait maintenant, je serais bien placé
Mais non les autres poussent, ça y est je l'ai dépassée

Et la ronde continue, la ronde des prisonniers
Mais ce que l'on attend, ce n'est pas la liberté
On ne se parle même pas, on garde les yeux baissés
On ne regarde pas ceux qu'il faudra tuer

Soudain on s'arrête tous
Plus personne ne pousse
C'est l'instant qu'on attend
Très subtil, le changement

On ne voit rien mais on le sent
Dehors ça bouge lentement
On espère, on redoute
On ne bouge plus, on écoute

Ça y est c'est parti ! la porte est ouverte, c'est la ruée au dehors
Ne pas s'affoler, ne pas s'affoler, sinon c'est la mort
Pas partir trop vite, la distance est longue faut pas s'essouffler
Déjà les premiers ont été massacrés, bousculés, piétinés

Ce qui se passe devant, c'est pas important du moins pour l'instant
La mort vient dans le dos, le croche-pied vicelard et le piétinement
Le fouet bien en main j'en vois un qui se rapproche je l'attends
Il est à ma portée je me retourne "vlan" d'un coup de fouet je le descends

Faut être attentif tous les nerfs tendus prévoir le danger
Tout ce qui se passe autour faut en être conscient sentir et frapper
Quand l'un tourne le dos s'il est à portée on lui règle son sort
C'est la règle du jeu la moindre pitié entraîne la mort

Sacré nom de dieu un coup de fouet a sifflé juste derrière mes oreilles
Mais je dois être cinglé pour philosopher à un moment pareil
Le fouet tournoyant je cavale à mort pour me dégager
Le danger écarté je reprends mon train faut pas s'énerver

Déjà la moitié les trois quarts sont morts, ça s'est clairsemé
On court plus lentement, on piétine des corps, on est fatigués

Courir, courir, courir, courir, courir, courir
Tenir, tenir, tenir, tenir, tenir, tenir

Ceux qu'ont la rage de vivre il n'y a qu'ceux-là qui tiennent
Maintenant on ne se bat plus -oh ce n'est plus la peine
Les mecs tombent un à un morts avant de toucher le sol
Exténués épuisés, vidés, rincés, ras-le-bol

C'est bon de se laisser choir, dormir comme les noyés
Mais ceux qui se laissent tomber, c'est pour l'éternité

Soudain je l'aperçois
Il est devant mes yeux
Il est là devant moi
Ce palais merveilleux

J'arrive ma toute belle, encore un p'tit effort
Et je plonge dans la vie en sortant de la mort
Mais non je ne suis pas seul, deux mecs m'ont précédé
Tellement épuisés qu'ils ne trouvent pas l'entrée

Je leur tombe dessus, les écrase, les bouscule
Je leur piétine la gueule et j'entre dans l'ovule

Que c'est beau
Que c'est beau

J'entre dans un paradis
Elle est là, cette garce de vie
Pendant neuf mois entre elle et moi
Ce sera l'éden, le nirvana

Je suis le vainqueur des 300 millions
Je sors du néant, j'ai un nom
C'est merveilleux l'existence
Ça commence par des vacances

Que c'est beau
Que c'est beau

Je vais les jouir à plein ces neuf mois sans problème
Tranquille baignant dans l'huile sans amour et sans haine
Sans froidure ni chaleur surtout sans société
Parce que les autres les vaches, ils m'attendent à l'entrée

Tous les autres vainqueurs, ceux qui sont déjà dehors
Ils m'attendent pour se battre, pour voir qui sera le plus fort

Mouais quand je sortirai, il n'y aura plus de vacances
Pendant soixante-dix ans, la bagarre recommence

C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie

Transcripteur : scaracrabe
Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
Nous nous engageons à en retirer l'affichage en cas de demande de leur part.
 

Commentaires

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6 commentaires
scaracrabe Le 05/06/2022 à 20:46
Merci à un ami, qui est bidonaute et qui, malheureusement, a oublié son pseudo et son mot de passe mais qui m'a envoyé cette chanson. Yann… c'est pour toi. ^^
Claude Bukowski Le 05/06/2022 à 21:18
Interprétée également par les Frères Jacques, sur l'album "Les fesses", cette chanson emblématique était reprise par Ricet lors de quasiment chaque concert.
teddy33 Le 05/06/2022 à 21:37
C'est un peu longuet …
jpmicha Le 07/06/2022 à 07:37
Je m'en souviens très bien ! C'est exactement ça !
cherrysalsa Le 07/06/2022 à 23:10
Pour l'image, j'ai en tête le film de Woody Allen " Tout ce que vous avez voulu savoir sur le sexe", où ce dernier est déguisé en spermatozoïde dans l'un des sketchs du film.
Tiens, il faudrait que je le revois celui-là …
TyYann Le 09/06/2022 à 05:53
Merci scaracrabe, j'ai retrouvé mon identifiant.
Cette chanson date de 1970 et est donc le premier rap non officiel de la langue française.

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