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Forum : Bla bla

Auteurs Messages
Kaizer
Soucis
Inscrit(e) depuis le 08/08/2016
test Le 08-08-2016 à 15:59:23
Kaizer
Soucis
Inscrit(e) depuis le 08/08/2016
Re: test Le 08-08-2016 à 16:00:15
Le Sapin Sobre
Pine head
Le Sapin Sobre - Pine head
Inscrit depuis le 03/06/2005
Re: test Le 08-08-2016 à 16:02:24
Si le but du test est de faire un post vide, c'est réussi.
Sinon, c'est raté. :)
Sapin et fier de l'hêtre !
Kaizer
Soucis
Inscrit(e) depuis le 08/08/2016
Re: test Le 08-08-2016 à 16:02:32
Doc Frank N. Stein
Karloff whispers
Doc Frank N. Stein - Karloff whispers
Inscrit depuis le 18/12/2003
Re: test Le 08-08-2016 à 16:55:04
Il faut écrire dans le grand carré blanc, sous les icônes.
You don't have to be mad to work here. But it helps. (Going postal, Terry Pratchett)
Snark Hunter
Rick Divers
Snark Hunter - Rick Divers
Inscrit depuis le 21/09/2003
Re: test Le 08-08-2016 à 17:43:31
On va pouvoir le surnommer Kaizer Souci : on dirait bien qu'il en a un petit, et il reste pour le moment aussi invisible que son presque homonyme
"La vie n'est que l'interminable répétition d'une représentation qui n'aura jamais lieu."
slouptoouut
Dépendant
Inscrit depuis le 14/01/2006
Re: test Le 09-09-2016 à 21:08:23
Chouette !

un topics test, pour faire des "coups de bon fonctionnement" avec des posts vides …sur les autres forums, c' étais inexistant, ou mal vu …

ici, ça existe, et des bidonautes s'en servent ! super !
Trocol Harum
Trodigal Stranger
Trocol Harum - Trodigal Stranger
Inscrit depuis le 05/10/2007
Re: test Le 10-09-2016 à 09:46:15
À toutes les personnes toxiques que j'ai connues au cours de ma vie: celles qui ont été grossières ou irrespectueuses envers moi; celles qui n'ont pas cru en moi; et celles qui ont tenté de contrarier mes projets. Je les bénis et les remercie de m'avoir fourni de la matière pour le présent ouvrage.

Nous sommes quittes. Cedant arma togoe!





Introduction


S'il est vrai que les mots ne tuent pas, ils ont le pouvoir de blesser. Tous ceux qui, enfants, ont subi les railleries, le harcèlement ou les insultes de leurs camarades de jeu le savent bien.

Durant mes années de travail en cabinet privé à titre d'imagiste-conseil et de spécialiste de la communication, j'ai pu constater l'incroyable pouvoir des mots. J'ai vu les effets dévastateurs que peuvent avoir sur la vie d'un individu les paroles, les gestes et les attitudes désagréables des autres. J'ai découvert à quel point l'être humain est fragile. Notre «peau» affective est si tendre que non seulement nous nous souvenons encore des incidents désagréables de notre enfance, mais nous avons tendance à vivre notre vie en fonction des paroles et des gestes dont nous avons été victimes à cette époque.

Après tout, comment expliquer autrement qu'un si grand nombre d'adultes doivent consulter des psychothérapeutes pour guérir des blessures infligées à leur estime de soi durant l'enfance?

Un homme dans la quarantaine, encroûté dans son travail, se sent incapable de progresser: il se rend compte que ce sont les paroles de son instituteur — «Tu n'arriveras jamais à rien dans la vie» et «Tu es inepte» — qui le paralysent aujourd'hui.

Une jeune femme consulte un thérapeute pour un trouble alimentaire: elle découvre que c'est parce que ses camarades de classe l'appelaient «grosse vache» qu'elle est devenue anorexique.

Une fillette se suicide: on découvre que le harcèlement et les taquineries constantes de ses camarades toxiques l'ont conduite à se donner la mort.

Il est étonnant de voir le nombre de messages négatifs qui restent gravés dans notre psyché et qui nuisent à notre estime de soi. Comme les êtres humains sont sensibles!

Les persécuteurs qui nous arrosent d'injures, qui nous blessent profondément et parfois même bloquent notre développement sont des «personnes toxiques». Une personne toxique, ce peut être n'importe qui: camarade de classe, frère ou sœur, parent, mari ou femme, amant ou maîtresse, patron ou collègue de travail.

Une personne toxique, c'est quiconque vous empoisonne la vie, est négatif avec vous, n'est pas heureux de vous voir vous épanouir et réussir, ne veut pas votre bien. Essentiellement, cette personne sabote les efforts que vous faites pour mener une vie heureuse et productive.

Beaucoup de psychologues recommandent de tourner la page et de mettre fin à tout contact avec la personne qui vous fait du tort, afin de recouvrer votre santé mentale et de pouvoir aller de l'avant. Même si cette approche peut être efficace pour bien des gens, ce n'est qu'une des façons de réagir face à une personne toxique. J'ai découvert qu'il en existe bien d'autres, que je décrirai plus loin.

En tant que spécialiste de la communication, j'ai passé des milliers d'heures à écouter des centaines de personnes, âgées de 4 à 87 ans, me parler de ce qui les rend malheureuses. J'ai constaté que la cause principale de leur souffrance, c'est que des personnes toxiques font de leur vie un véritable enfer. Sartre avait sans doute raison de dire que «l'enfer c'est les autres».

En écoutant d'innombrables témoignages, j'ai découvert qu'il existe vraiment des gens qui sont néfastes pour la santé mentale, affective et physique des autres. J'ai vu des personnes qui n'avaient plus que la peau et les os à cause d'une relation conjugale destructrice. J'en ai vu d'autres qui ont dû être hospitalisées pour des ulcères hémorragiques causés par le comportement hostile d'un patron. J'ai vu des parents perdre leur emploi et essuyer des revers financiers à cause d'un adolescent turbulent, voleur et drogué. J'ai vu la vie d'une cliente ruinée par des amis toxiques qui rendaient négative chacune de ses pensées. J'ai connu une petite fille qui m'a dit: «Je voudrais mourir, parce que ma mère ne m'aime pas.» Elle croyait cela parce que sa mère n'était presque jamais à la maison. Et quand elle y était, elle criait constamment et répétait que l'enfant était une mauvaise petite fille.

En écoutant tous ces récits, j'ai pris des notes. J'ai relevé plusieurs constantes et découvert des choses fort intéressantes. Premièrement, qu'il existe différents types de personnes toxiques (30, précisément). Deuxièmement, qu'une personne toxique pour quelqu'un ne l'est pas nécessairement pour quelqu'un d'autre. J'ai aussi appris qu'il y a diverses façons de réagir aux divers types de personnes toxiques afin de mieux s'entendre avec elles et de mieux leur faire face.

Après avoir donné à mes clients des conseils précis sur la façon de communiquer avec les personnes toxiques dans leur vie, j'ai pu constater à quel point leur sort s'est amélioré. Mes clients ont vu combien mes techniques étaient chaque fois efficaces. Peu importe qui était la personne toxique: une mère envahissante, un mari jaloux, un enseignant tyrannique, un patron harcelant, un serveur impoli, un médecin prétentieux ou un vendeur condescendant. Quelles que fussent ces personnes, mes clients disposaient des outils nécessaires pour leur faire face. Dans l'entourage de la personne toxique, ils se sont sentis soudainement moins stressés et moins déprimés, ils ont constaté qu'ils avaient plus d'emprise sur la situation et qu'ils étaient beaucoup plus heureux. Après avoir recouru à ces techniques dans ma propre vie, j'ai vécu de plus en plus de journées heureuses. Je n'avais plus besoin de retenir mes sentiments ou de me ronger les sangs pour savoir si j'avais ou non dit ou fait ce qu'il fallait. Si une personne toxique me disait quelque chose de déplaisant, je n'avais plus à me faire de reproches du genre «j'aurais dû lui dire ceci» ou «j'aurais dû faire cela».

J'ai décidé de faire profiter les autres de ce que j'avais appris sur la façon de réagir aux personnes toxiques. Un peu partout dans le monde, au cours de mes séminaires sur la motivation, j'ai abordé ce sujet et je me suis rendu compte qu'il intéressait tous les participants. Où qu'ils vivent, quel que soit leur métier ou profession, qu'ils soient riches ou pauvres, tous les participants connaissaient des personnes qui leur empoisonnaient la vie. Durant les périodes de questions suivant mes conférences, les membres de l'auditoire me faisaient part de leurs expériences personnelles et me demandaient des conseils sur la meilleure façon de réagir face à telle ou telle personne toxique de leur entourage.

J'ai reçu d'innombrables lettres des quatre coins du monde (notamment de l'Australie, de l'Allemagne, de l'Indonésie, d'Israël, de l'Inde, de l'Angleterre, de l'Afrique, de Singapour et de l'Arabie Saoudite) dans lesquelles mes correspondants me disaient à quel point les techniques apprises durant les séminaires étaient efficaces. Ils se sentaient soulagés de savoir, premièrement, qu'ils n'étaient pas la cause du problème et, deuxièmement, qu'ils n'étaient pas les seuls à vivre pareille situation. Sachant qu'ils n'étaient plus obligés de jouer le rôle de victimes, ils s'en trouvaient confortés. Ils avaient enfin découvert qu'il existait un moyen de se tirer des terribles situations dans lesquelles ils se trouvaient, et cette nouvelle liberté les réjouissait.

Mes recherches m'ont fait découvrir les traditions d'autres cultures. J'ai appris que les Indonésiens clouent au-dessus de leur porte un barong, espèce de masque de bois représentant un visage monstrueux aux dents acérées et aux yeux bulbeux, afin de chasser de leur maison les mauvais esprits toxiques. Les Chinois installent près de leur maison un chien foo, sculpture de pierre représentant un chien aux allures de lion, pour conjurer ces mauvais esprits. Les Japonais placent des piliers de sel près de la porte de leur maison ou commerce afin d'éloigner les forces du mal. Pour se défendre contre les esprits maléfiques et les mauvaises intentions des personnes toxiques, un Hindou de l'Inde tiendra dans la paume de sa main une bougie allumée avec laquelle il décrira trois cercles autour de son visage, en crachant trois fois. De nombreux Perses brûleront au-dessus d'une flamme un esfand, légume séché, pour chasser de leur maison le mauvais œil ou l'énergie d'une personne toxique. De même, en Inde, des gens couperont un navet en morceaux et le jetteront pour signifier qu'ils écartent de leur vie une personne toxique. De nombreux Chinois portent sur eux un canif qui symbolise l'élimination d'une personne toxique de leur vie, tandis que l'on met souvent des cloches aux pieds des bébés chinois qui commencent à marcher, afin d'effrayer les esprits malveillants.

Quand les Perses font l'objet d'un commentaire toxique qui, selon eux, risque de réveiller le mauvais œil, ils touchent ou montrent du doigt une épingle qu'ils portent à leurs vêtements. Dans divers pays sud-américains, on attache souvent aux couches des bébés une perle de grès ou d'onyx pour les protéger contre le mauvais œil. En Italie, on porte au cou une breloque en or représentant une corne de bélier, symbolisant la protection contre le mauvais œil, ou malocchio, tandis que dans plusieurs pays d'Europe de l'Est, ainsi que chez certains peuples africains, une bille de verre ressemblant à un œil constitue une amulette qui protège contre les sorts jetés par une personne toxique ou jalouse.

Dans diverses cultures asiatiques, on place un miroir à un endroit stratégique d'un immeuble pour faire dévier les influences maléfiques. Certains Européens de l'Est portent sur eux des sachets de sel et de poivre: du sel pour brûler les yeux des gens qui les regardent d'un air désapprobateur; du poivre pour les faire éternuer et ainsi expulser toutes les pensées malveillantes ou toxiques. Ils placent parfois des objets rouges dans leur maison ou en portent sur eux.

Certaines cultures arabes croient elles aussi dans le pouvoir du mauvais œil. Les gens ne parlent jamais de bonheur, de crainte que les mauvais esprits le leur enlèvent. Cela est également vrai dans certaines traditions juives, où l'on murmure le mot kineahora pour éviter le mauvais œil après avoir parlé de quelque chose de positif.

À Singapour et en Malaisie, un bomoh ou sorcier utilise des chants et des herbes pour dissiper le maléfice transmis par une personne toxique, tandis qu'en Chine on recourt à un médium taoïste et, au Mexique, à un curandero, dans le même but.

Beaucoup d'Africains et d'Antillais piquent des épingles dans une poupée vaudou dans l'espoir que les personnes toxiques de leur vie ressentiront la douleur des piqûres.

Le bouddhisme enseigne que les démons attaquent ceux qui ne se protègent pas par le port de divers talismans ou par le recours à des panacées destinées à conjurer le sort menaçant leur vie.

Quelle que soit notre culture d'origine, nous partageons tous les mêmes sentiments et les mêmes émotions: bonheur, tristesse, peur, doute, surprise, ennui et amour, comme l'ont découvert les anthropologues. Nous souhaitons tous que les autres nous traitent avec bonté et respect. Nous souhaitons tous entendre les mots qui nous feront savoir que nous avons notre place sur cette planète. Malheureusement, dans le monde actuel, hostile et trop souvent méchant, les pressions sociales et nos propres sentiments d'insécurité et d'insuffisance nous empêchent de nous traiter les uns les autres avec tout le respect et toute la dignité que nous méritons.

Savoir désamorcer les toxines verbales peut nous aider à éliminer la haine, la colère et les préjugés qui infectent notre monde. Chaque jour apporte la preuve que mal réagir aux personnes toxiques de notre vie peut mener à l'autodestruction.

À partir de maintenant, vous ne serez plus jamais une victime pour ne pas avoir appris comment réagir à une personne toxique. Vous ne serez plus jamais la cible des flèches verbales des autres. Le présent ouvrage vous guidera et vous apprendra ce que vous devez dire, et comment vous devez le dire, aux personnes qui vous portent sur les nerfs. Vous apprendrez que vous disposez de nouveaux outils vous permettant de faire face aux personnes qui empoisonnent votre vie.

Cet ouvrage est un guide de survie destiné non seulement à vous aider à entretenir de meilleures relations avec les personnes toxiques, mais aussi à vous empêcher de devenir toxique pour les autres ou pour vous-même. Dans la première partie, composée d'un questionnaire et de la présentation des 30 «terreurs toxiques», vous apprendrez à reconnaître les personnes toxiques dans votre vie et à traiter avec elles. Vous apprendrez également à reconnaître certains des commentaires toxiques les plus communs et comprendrez pourquoi on vous les adresse.

La seconde partie du livre vous enseignera 10 méthodes faciles et efficaces pour mieux réagir aux personnes toxiques, afin de ne plus laisser couver en vous de mauvais sentiments. Vous acquerrez les meilleures techniques à utiliser avec certaines des personnes qui peuplent votre quotidien et face aux 30 «terreurs toxiques». Vous verrez comment revitaliser une relation toxique, ou comment la rompre pour de bon, selon le cas.

Durant votre lecture, sans doute rirez-vous, peut-être pleurerez-vous aussi, quand vous vous identifierez aux personnes décrites — des personnes réelles que j'ai interviewées durant mes voyages ou avec lesquelles j'ai travaillé dans mon cabinet privé.

Du fait que vous rejetterez la négativité, la colère et la haine, et que vous ne serez plus obsédé par la personne qui vous empoisonne la vie, il se pourrait que vous cessiez de souffrir de maux d'estomac ou d'urticaire, de vous suralimenter ou de vous priver de nourriture, et que vous soyez mieux protégé contre les maladies du cœur et le cancer. Vous connaîtrez les outils et les techniques rapides, faciles et efficaces qui ont aidé tant de mes clients à mieux réagir aux personnes toxiques. Ces techniques peuvent vous aider à mener une vie plus heureuse et plus productive.

Enfin, le présent ouvrage vous aidera aussi à devenir meilleur, et à ne pas être toxique pour vous-même ou pour les autres. En apprenant à réagir aux personnes négatives, à vous libérer du stress et à être plus communicatif, vous aurez l'occasion de tisser des relations personnelles et professionnelles plus riches et plus productives. À mesure que votre estime de soi se renforcera, vous serez plus heureux, vous aimerez davantage et vous serez encore plus digne d'amour. Il se pourrait même que votre situation financière s'améliore. En vous équipant pour résister aux pressions exercées par les personnes toxiques, vous deviendrez plus libre et plus créatif. Vous serez ainsi en mesure de prendre plus de risques et, ce faisant, de mener une vie plus riche.

Quand vous sortirez de votre esclavage et que votre cœur sera guéri, toutes sortes de choses magiques se produiront. Vous commencerez à voir que le monde vous offre de nouvelles possibilités. En intégrant à votre vie les outils proposés dans cet ouvrage, vous ne serez plus jamais la victime d'une personne toxique.





CHAPITRE PREMIER


Y a-t-il une personne toxique dans votre vie?


Questionnaire sur les personnes toxiques

Symptômes émotionnels

Symptômes comportementaux

Symptômes physiques

Symptômes se manifestant dans la communication

Interprétation de vos réponses





Questionnaire sur les personnes toxiques


Pour que vous commenciez à vous faire une idée de ce que j'appelle une personne toxique, voici un petit questionnaire, qui vous montrera qu'une personne toxique peut avoir toutes sortes d'effets sur vous et que toutes les dimensions de votre vie peuvent en être affectées. Même sans procéder à une évaluation propre à votre cas, vous apprendrez à reconnaître les personnes toxiques dans votre vie.

Pour débuter, pensez à une personne que vous n'aimez pas particulièrement, qui vous empoisonne la vie et avec qui vous avez de la difficulté à vous entendre. Répondez par oui ou par non aux questions des quatre catégories suivantes.





Symptômes émotionnels


Après une conversation avec cette personne, vous sentez-vous engourdi sur le plan émotionnel?

Après avoir été en contact avec cette personne, êtes-vous de mauvaise humeur?

Avez-vous le sentiment que, au fond, cette personne ne vous aime pas, même si elle ne vous dit jamais rien de désagréable?

Après avoir été en contact avec cette personne, vous sentez-vous dévalorisé?

Après une rencontre avec cette personne, vous sentez-vous «sale»?

En présence de cette personne, vous sentez-vous vide sur le plan émotionnel?

Après une conversation avec cette personne, vous sentez-vous moins intelligent ou moins compétent?

En présence de cette personne ou après l'avoir rencontrée, vous arrive-t-il souvent de vous sentir triste ou déprimé?

Après une rencontre avec cette personne, vous sentez-vous peu attirant?

En présence de cette personne, êtes-vous tendu ou nerveux?

En présence de cette personne, ressentez-vous de la colère ou de l'irritabilité?

Après avoir rencontré cette personne, vous sentez-vous vidé de votre énergie?

Cette personne vous inspire-t-elle du dégoût?

Avez-vous envie de vous évader sur le plan émotionnel, au moyen de la nourriture, de l'alcool, de la drogue ou du sexe?

Constatez-vous que, en réaction à cette personne, vous vous privez de nourriture ou vous en gavez?

Dans un groupe, cette personne vous ignore-t-elle, vous donnant ainsi l'impression que vous n'existez pas?

Cette personne vous irrite-t-elle ou vous blesse-t-elle en faisant des blagues à votre sujet, puis en riant et en disant que ce n'était qu'une plaisanterie?

Vous sentez-vous trahi par cette personne?

Vous sentez-vous constamment jugé par cette personne, avez-vous l'impression que vous ne pouvez jamais rien faire de bien?

Avez-vous l'impression que cette personne vous abaisse ou vous diminue constamment, surtout en présence des autres?

Éprouvez-vous peu de respect pour cette personne, ou cette personne éprouve-t-elle peu de respect pour vous?

Vous sentez-vous maltraité sur le plan émotionnel par cette personne?

Après avoir été en contact avec cette personne, avez-vous l'impression que tout est sans espoir?

Cette personne vous donne-t-elle souvent envie de pleurer?

Vous sentez-vous soulagé sur le plan émotionnel quand vous êtes loin de cette personne?

Vous arrive-t-il d'imaginer que cette personne souffre ou est blessée, et d'en ressentir de la joie?

Seriez-vous heureux de ne plus jamais être obligé de revoir cette personne?





Symptômes comportementaux




Avez-vous envie de vous éloigner physiquement de cette personne?

Après avoir rencontré cette personne, buvez-vous plus que d'habitude ou prenez-vous de la drogue?

En présence de cette personne ou après l'avoir rencontrée, mangez-vous trop ou vous privez-vous de nourriture?

Vous arrive-t-il d'avoir envie de frapper cette personne?

Essayez-vous de trouver des moyens d'éviter cette personne?

Cette personne essaie-t-elle de saboter vos initiatives en agissant derrière votre dos?

Cette personne nie-t-elle votre importance ou renie-t-elle votre personnalité?

Cette personne vous traite-t-elle différemment selon que vous êtes seul avec elle ou en groupe?

En présence de cette personne, vous comportez-vous d'une façon soumise ou agressive qui ne vous ressemble pas?





Symptômes physiques




Cette personne vous donne-t-elle mal à la tête?

Faites-vous une grimace ou froncez-vous les sourcils chaque fois que vous êtes en présence de cette personne ou que vous pensez à elle?

En présence de cette personne ou après l'avoir rencontrée, avez-vous la nausée?

Avez-vous envie de rentrer sous terre quand vous êtes avec cette personne?

Avez-vous de la difficulté à respirer en présence de cette personne?

Ressentez-vous de la tension dans le cou et dans le dos?

Votre cœur bat-il plus vite comme si vous aviez une crise de panique?

Avez-vous pris ou perdu beaucoup de poids après avoir passé quelque temps avec cette personne?

Transpirez-vous davantage en présence de cette personne?

Avez-vous la gorge serrée quand vous lui parlez?

En compagnie de cette personne, manquez-vous d'énergie ou vous sentez-vous physiquement faible?

Chaque fois que vous rencontrez cette personne, toussez-vous ou avez-vous un chatouillement dans la gorge?

Souffrez-vous d'urticaire ou d'éruptions quand vous êtes avec cette personne?

Éprouvez-vous de la répulsion ou avez-vous un mouvement de recul quand cette personne vous touche?

Cette personne vous touche-t-elle d'une façon agressive?

Évitez-vous de toucher cette personne ou de vous trouver près d'elle?

Avez-vous des tics aux yeux en présence de cette personne?

Est-ce que les manies de cette personne vous irritent, vous dégoûtent ou vous gênent?

Souhaitez-vous vous éloigner de cette personne et ne plus jamais la revoir?





Symptômes se manifestant dans la communication




Quand vous parlez à cette personne, avez-vous l'impression de marcher sur des œufs, avez-vous peur d'être vous-même et choisissez-vous vos mots avec soin?

Cette personne se montre-t-elle condescendante avec vous?

Quand vous parlez à cette personne, votre visage est-il crispé?

Cette personne vous parle-t-elle durement ou agressivement?

Votre ton est-il dur ou hostile quand vous parlez à cette personne?

Trouvez-vous que cette personne vous fait des commentaires méchants ou sarcastiques?

Le son de sa voix vous inspire-t-il de la répulsion?

Vous surprenez-vous à utiliser des invectives quand vous parlez à cette personne?

Bredouillez-vous ou bégayez-vous en présence de cette personne?

Vous arrive-t-il souvent de crier quand vous parlez à cette personne?

La communication non verbale de cette personne (gestes, attitudes corporelles, expressions faciales) vous rebute-t-elle?

Cette personne vous fait-elle des remarques négatives ou sarcastiques, pour ensuite vous dire qu'elle plaisantait, quand elle constate votre réaction?

Quand vous parlez à cette personne, vous arrive-t-il souvent d'être à court de mots?

Hésitez-vous à parler à cette personne au téléphone?

Vous refermez-vous comme une huître en présence de cette personne?

Engagez-vous une controverse avec cette personne chaque fois qu'elle dit quelque chose?

Cette personne contredit-elle tout ce que vous dites?

Vous sentez-vous en paix ou soulagé quand vous n'avez pas parlé à cette personne pendant un certain temps?

Cette personne vous adresse-t-elle des propos injurieux?

Cette personne utilise-t-elle souvent un langage ordurier en votre présence?

Utilisez-vous un langage ordurier en présence de cette personne?

Avez-vous l'impression que l'échelle des valeurs de cette personne est si différente de la vôtre que vous ne souhaitez même pas lui parler?

Avez-vous l'impression que cette personne et vous parlez deux langages différents et qu'il vous est impossible de communiquer?





Interprétation de vos réponses


Si vous avez répondu oui ne serait-ce qu'à quelques-unes de ces questions, cela signifie que vous êtes en contact avec une personne qui est toxique pour vous.

Comme vous le voyez grâce à ce questionnaire, les personnes toxiques peuvent influencer différentes dimensions de votre bien-être, et chaque personne toxique a une façon particulière de vous affecter. Elles ont le pouvoir de modifier la manière dont vous vous comportez et dont vous vous sentez.

Grâce à ce questionnaire, vous savez désormais que, quand vous ne vous sentez pas bien sur le plan émotionnel ou physique, c'est peut-être parce que vous êtes en contact avec une personne toxique.

Au chapitre suivant, je parlerai du comportement des personnes toxiques, en décrivant leur façon d'agir et l'effet qu'elles ont sur vous. Si vous avez eu de la difficulté à vous faire une idée de ce que j'appelle une personne toxique, le prochain chapitre, qui traite des caractéristiques de ce type de personne, devrait vous aider.





CHAPITRE 2


Comportement toxique


Paroles toxiques

Les gaffes

Les compliments équivoques: que signifient-ils réellement?

Les commentaires toxiques que l'on s'adresse à soi-même

Le syndrome de la «plaisanterie»

Écoutez attentivement

Les jurons ne sont pas les seuls déclencheurs toxiques



Comme vous l'avez vu grâce au questionnaire du chapitre premier, les personnes toxiques peuvent avoir un effet sur n'importe quelle dimension de votre bien-être. Même s'il en existe de nombreux types, ces personnes ont des traits en commun pour ce qui est de leur comportement et de leur motivation. Dans le présent chapitre, nous examinerons certains de leurs comportements typiques, plus particulièrement leur langage toxique. Au chapitre 3, nous verrons ce qui motive leurs agissements.





Paroles toxiques


«J'étais ébranlé.»

«Je me sentais humilié.»

«Je n'en croyais pas mes oreilles.»

«Je n'en revenais pas.»

«J'étais comme assommé.»

«Quel imbécile!»

«Quel manque de sensibilité!»

«Pouvez-vous imaginer qu'il m'ait dit cela?»

Voilà certaines des réactions que j'entends dans mon cabinet chaque fois qu'un client me rapporte un commentaire que lui a adressé une personne toxique. Dans chaque cas, mon client se sent blessé. Dans chaque cas, il éprouve de la colère. Et, dans chaque cas, mon client est estomaqué par l'impolitesse et l'insensibilité de la personne en question.

Généralement, mes clients tentent de rationaliser l'incident en disant, par exemple: «C'est lui qui a un problème», «C'est un pauvre type», «Il doit être malheureux» ou «Il est probablement jaloux». En dépit de tous les efforts que font mes clients pour justifier le commentaire négatif, ils ne s'en sentent pas moins blessés. Les commentaires toxiques résonnent longtemps dans la tête des gens, car les paroles et les commentaires négatifs blessent, détruisent et mutilent la psyché.

Amy Hagadorn, sept ans, a écrit une lettre au Père Noël. Atteinte de paralysie cérébrale congénitale, elle voudrait que les enfants cessent de se moquer de sa façon de parler et de marcher.

Le fait que cette petite fille souffre non seulement de sa maladie mais aussi des mots cruels de ses camarades de classe est déchirant. Tout ce qu'elle veut, c'est ce que tout être humain souhaite et mérite: être accepté et être traité avec bonté.

Les paroles hostiles peuvent infliger des blessures plus profondes que n'importe quelle arme. La blessure causée par une arme guérira sans doute au bout de quelques semaines, tandis que la blessure verbale restera ouverte beaucoup plus longtemps et laissera une cicatrice indélébile.

Les gens disent des choses laides, impolies et méchantes pour toutes sortes de raisons: pour se sentir mieux, par jalousie, parce qu'ils vivent une journée pénible, parce qu'ils ne peuvent pas vous supporter, parce qu'ils sont ignorants. Cependant, quand vous êtes la cible de telles flèches verbales, vous réfléchissez rarement aux motifs ou aux états d'âme de ceux qui vous les décochent. Vous encaissez le coup, et vous avez mal.

À 42 ans, Chloé, une très bonne amie à moi, n'avait pas encore rencontré l'homme de ses rêves. C'était une femme charmante et maternelle, qui réussissait bien sur le plan financier et qui souhaitait avoir un enfant.

Chloé, n'arrivant pas à trouver un homme qui puisse lui faire un enfant et ne souhaitant pas affronter les problèmes juridiques d'une adoption, a décidé de se rendre dans une banque de sperme. Neuf mois plus tard, elle a donné naissance à un bébé, aujourd'hui devenu une fillette brillante et ravissante.

Chloé n'hésitait jamais à répondre aux questions que ses amis ou connaissances lui posaient sur sa situation et sur les difficultés que pouvait entraîner le fait d'avoir un enfant sans père. Ce qu'elle n'appréciait pas du tout, c'était que des étrangers, ayant eu vent de sa situation, lui posent des questions indiscrètes.

Un jour, elle est allée dîner au restaurant avec un ami et un autre couple. Cet ami, qui approuvait tout à fait la démarche qu'elle avait suivie, a raconté l'histoire de Chloé à l'autre couple, dont la femme, à laquelle Chloé venait d'être présentée, a immédiatement fait des commentaires d'un ton impoli et hostile: «Beurk! Je ne pourrais jamais faire cela. C'est dégoûtant! Le sperme pourrait être infecté par le virus du sida! En outre, qu'allez-vous dire à votre fille quand elle vous demandera qui est son père?» En ricanant, elle a poursuivi d'un ton sarcastique: «Lui direz-vous que son père était une éprouvette pleine de sperme?»

Chloé était abasourdie, comme les deux autres convives. Sa première tentation a été de gifler la femme. Puis elle a eu envie de lui lancer: «Et vous, comment allez-vous dire à votre propre enfant que vous êtes aussi laide intérieurement qu'extérieurement?» Mais, pour rester digne et pour éviter d'embarrasser davantage ses compagnons de table, Chloé s'est contentée de dire calmement: «Quand ma fille sera assez grande, je lui dirai la vérité.» Puis, refusant de passer une minute de plus en compagnie de cette femme odieuse, elle a demandé à son ami de la raccompagner.

Les gens font souvent des commentaires toxiques non parce qu'ils le souhaitent mais parce qu'ils sont ignorants ou qu'ils croient être drôles. En fait, ils apparaissent plutôt comme des personnes irréfléchies et insensibles. Bien que je croie fermement que la plupart des gens n'ont pas l'intention de blesser les autres ou de les rendre malheureux, quand ils dépassent les bornes il faut absolument les remettre à leur place.

Même si la première réaction de Chloé, frapper la femme insolente, aurait peut-être été salutaire, celle de lui demander comment elle dirait à son propre enfant qu'elle était aussi laide intérieurement qu'extérieurement aurait été encore meilleure et plus productive.

Faire rebondir les commentaires négatifs sur les personnes toxiques qui les ont énoncés est l'une des techniques que vous apprendrez plus loin.





Les gaffes


Dans le cas de Chloé, la femme impolie n'acceptait tout simplement pas qu'une autre femme ait décidé de recourir à une banque de sperme pour avoir un bébé. La situation avait suscité en elle une réaction hostile.

Cependant, la plupart des gens ne sont pas si ouvertement vindicatifs ou hostiles. Ils sont plutôt ignorants et insensibles, ce qui explique généralement pourquoi ils mettent les pieds dans le plat. Les gens disent des choses stupides qu'ils ne pensent même pas. La plupart du temps, c'est la curiosité qui les motive. Ils veulent tout savoir, mais ils n'ont pas la classe ou les bonnes manières qu'il faut pour le faire avec tact. Ce ne sont pas des personnes mauvaises ou méchantes. Simplement fermées aux sentiments des autres, elles disent tout ce qui leur passe par la tête, sans aucune censure. Elles ne se rendent même pas compte que leurs commentaires sont impolis, insensibles ou blessants.

Quand elles prennent finalement conscience de la stupidité de leurs paroles, il est souvent déjà trop tard. Nous avons tous vécu une telle situation à un moment ou à un autre, que ce soit en tant que gaffeurs ou en tant que victimes, comme cela a été le cas d'Amy.

Amy avait pris du poids parce que, trop occupée, elle n'avait pas pu suivre à la lettre son rigoureux programme d'exercices. Un jour, au déjeuner, elle a rencontré Danielle, qu'elle n'avait pas vue depuis un certain temps. Au lieu de regarder Amy droit dans les yeux et de la saluer, Danielle a posé la main sur le ventre d'Amy en lui demandant: «L'heureux événement, c'est pour quand?» Amy était stupéfaite: elle avait dû en prendre du poids pour que Danielle lui dise une chose si terrible!

Même si Amy était intérieurement furieuse, elle a réussi à sourire. En enlevant la main de Danielle de son ventre, elle lui a répondu: «L'heureux événement, c'est pour le jour où je serai mariée et enceinte.» Danielle était rouge comme une tomate. Elle se sentait horriblement gênée.

Combien d'entre nous ont un jour fait des commentaires peu diplomatiques sans le vouloir? Cela est arrivé à une bonne amie à moi, Roxanne, qui avait finalement réussi à sortir avec Rob, l'homme pour qui elle avait le béguin depuis des années.

Un ami commun avait organisé leur rencontre après le divorce de Rob. La sortie s'était bien déroulée jusqu'à ce que Rob dise à Roxanne: «Il faut que je te dise, Roxanne, tu ressembles beaucoup à ma sœur.» Roxanne, décontenancée par ce commentaire, a tout de même souri, en étirant le cou pour voir la photo que Rob avait sortie de son portefeuille. En voyant la photo, Roxanne s'est exclamée: «Non, pas du tout, elle est trop laide.» Le visage de Rob est devenu dur comme la pierre, et il s'est empressé de remettre la photo dans sa poche. Quand il a raccompagné Roxanne chez elle, c'est à peine s'il a ouvert la bouche. Roxanne a essayé de s'excuser à plusieurs reprises, mais Rob restait silencieux et impassible. Il n'entendait pas un mot de ce qu'elle disait. Cette soirée a mis fin à ce qui aurait pu devenir une relation sentimentale.





Les compliments équivoques: que signifient-ils réellement?


Quand les gens vous adressent un compliment, essentiellement, ils vous font un cadeau. Un compliment est une espèce de clé qui peut ouvrir la communication, permettant ainsi à deux êtres de se comprendre. Quand le compliment est sincère et énoncé d'une voix chaleureuse, il peut cimenter une relation.

Cependant, s'il n'est pas sincère, qu'il est dit avec sarcasme, jalousie ou méchanceté, ou si les mots gentils sont suivis d'une véritable gifle verbale, il s'agit alors d'un compliment équivoque.

J'ai un jour donné une conférence à Dallas. La limousine qui allait me conduire à la salle de conférence s'était approchée, et mon hôtesse et moi étions sur le point d'y monter quand nous avons toutes deux aperçu une pièce d'un cent par terre.

Mon hôtesse m'a immédiatement dit, avec son accent texan: «Voilà une pièce d'un cent. Vous feriez bien de la ramasser, car cela porte chance. Et vous aurez besoin de toute la chance du monde aujourd'hui.» J'ai immédiatement pensé: quelle chipie! J'aurais réagi tout autrement si, d'un ton agréable, elle m'avait dit: «Voilà une pièce d'un cent. Vous feriez bien de la ramasser, car cela porte chance.» J'aurais alors peut-être bavardé avec elle pendant le trajet. Mais, à cause de son compliment équivoque, je l'ai complètement ignorée.

Certains vous diront des choses gentilles: «Tu es vraiment séduisante. J'aime la façon dont tu t'habilles. Tu es très élégante.» Puis, du même souffle, ils ajoutent: «Mais tes cheveux sont un désastre; tu devrais les porter en chignon.» C'est là un compliment équivoque typique: il commence d'une façon agréable et vous réjouit, mais il finit mal et vous froisse.

Vous pourriez croire que votre interlocuteur est bien intentionné et souhaite être gentil et chaleureux avec vous. Toutefois, ces compliments équivoques signifient en réalité: «Je ne peux pas te supporter», «Je suis jalouse de toi», «Je ne t'aime pas», «Tu n'es pas parfaite», «Pour qui te prends-tu?», «Quelqu'un doit te remettre à ta place» ou «Tu ne vaux pas mieux que moi».

Le ton de la voix dévoile sans l'ombre d'un doute ce que la personne pense vraiment de vous. Souvent, ce n'est pas ce qui est dit qui révèle la sincérité d'une personne, mais la façon dont elle vous le dit. Le ton sarcastique, la voix forte ou le débit monotone expriment souvent des sentiments hostiles.





Les commentaires toxiques que l'on s'adresse à soi-même


Parfois, nous sommes si habitués à entendre les commentaires toxiques des autres que nous commençons à nous trouver à l'aise dans ce rôle. Par conséquent, nous prenons la relève de nos persécuteurs et nous nous disons des choses terribles.

Combien de fois ne nous sommes-nous pas dit que nous sommes obèses, stupides, laids ou dégoûtants? «J'ai fait une bêtise énorme. Comme je peux être stupide!» «J'ai vraiment l'air monstrueux. Je mange comme un porc!»

Je considère que ces énoncés d'autodénigrement sont un poison pour l'esprit. Plus vous vous dites des injures, plus elles se gravent dans votre esprit et s'intègrent à l'idée que vous vous faites de vous-même.

Autrefois, nos parents nous disaient: «Cesse de faire des grimaces, ton visage va rester comme cela.» Votre mère ou grand-mère vous disait peut-être cela pour que vous cessiez de faire le clown. Après un certain temps, vous vous êtes rendu compte que c'étaient pures balivernes — votre visage ne restait jamais grimaçant — et vous avez continué à faire des grimaces.

Cependant, plus tard dans la vie, vous avez constaté que ce n'était pas si faux. Si vous avez constamment l'air renfrogné ou négatif, vos muscles faciaux se dessineront ainsi. C'est pourquoi certaines personnes ont l'air beaucoup plus âgées qu'elles ne le sont en réalité. De même, ceux qui ont une attitude optimiste finissent par avoir un visage plus avenant.

Le même principe s'applique à ce que vous pensez de vous-même et à ce que vous vous dites. Si vous vous dites «Je n'en suis pas capable» ou «Je ne suis pas assez bon», vous n'en serez jamais capable et vous ne serez jamais assez bon.

Si, dans les profondeurs de votre esprit, vous vous dites «Je n'arriverai jamais à faire ce panier», «Je ne frapperai jamais cette balle de golf comme il le faut», «Je ne maigrirai jamais», «Je n'aurai jamais une relation sentimentale saine», «Je ne serai jamais riche» ou «Je ne trouverai jamais un bon emploi», je peux vous assurer que cela sera le cas. Vos paroles reviendront toujours vous hanter et deviendront des prédictions qui se réaliseront.

Si vous continuez à dire des choses vilaines sur vous-même, les autres le remarqueront et feront la même chose. Après tout, si vous faites ces commentaires toxiques, ils doivent être vrais, puisque vous êtes la personne la mieux placée pour bien vous connaître. Quand vous claironnez à l'univers entier «Je suis un pauvre type», «Mes cuisses sont trop grosses» ou «Mes cheveux sont horribles», vous donnez aux autres la permission de vous dire les mêmes choses et de vous traiter aussi mal que vous vous traitez vous-même.

À l'époque où je faisais mon baccalauréat, nous avions établi une règle à la résidence universitaire: si un garçon vous disait qu'il était un pauvre type, vous deviez le croire, car il l'était probablement. Après tout, il était le mieux placé pour le savoir. Les étudiantes qui niaient l'auto-évaluation du garçon en lui disant «Non, tu es un chic type» finissaient toujours par se rendre compte que le garçon avait raison: il était effectivement un pauvre type.

Parfois, nous disons sur nous-mêmes des choses négatives et toxiques pour avoir l'air humbles. Quelle que soit notre culture d'origine, nos parents nous ont dit que nous ne devions pas nous vanter ni faire l'important. En réalité, les commentaires autodénigrants ne sont pas perçus comme des preuves d'humilité. Ils sont plutôt perçus négativement, et l'opinion que les autres se font de nous s'en trouve diminuée.

L'une de mes clientes était choquée par le surnom que son amoureux lui avait affectueusement donné: «Cuisses d'athlète». «Après tout, m'a-t-elle confié, s'il me dit sans provocation à quel point mes cuisses sont grosses, elles doivent vraiment être énormes, et tout le monde pense probablement comme lui.»

«Sans provocation?» lui ai-je demandé. Je lui ai fait remarquer que presque tout ce qu'elle disait avait rapport avec son corps et surtout avec ses «grosses» cuisses, qu'elle détestait.

«Vraiment? m'a-t-elle dit. Je ne me rends pas compte que j'en parle si souvent.»

«Absolument. Vous en parlez tant — si ouvertement et librement — que les autres se sentent le droit d'en parler aussi, ce qui vous blesse. Votre amoureux n'est pas méchant; il vous taquine au sujet de vos cuisses parce que vous l'avez indirectement invité à le faire.»

Le réveil a été dur pour elle, qui n'avait jamais été consciente de l'attitude négative qu'elle avait envers elle-même.

Vous adresser constamment à vous-même des commentaires toxiques peut non seulement nuire à vos relations personnelles, comme nous venons de le voir, mais aussi à vos relations professionnelles.

La leçon à retenir, c'est que vos propos sur vous-même modifient la perception que les autres ont de vous et, dès lors, ce qu'ils disent de vous.





Le syndrome de la «plaisanterie»


Quelqu'un vous dit quelque chose de bizarre ou de choquant et, constatant que vous rougissez de colère ou que vous avez l'air dégoûté, ajoute que ce n'était qu'une plaisanterie, afin de désamorcer le commentaire hostile. Plaisanterie ou pas, vous avez l'impression d'avoir reçu une gifle.

La théorie de Freud selon laquelle il n'y a pas de plaisanterie, «seulement la vérité», s'applique à de tels cas. Les gens qui vous disent ou vous font des choses méchantes pour ensuite prétendre qu'ils plaisantaient révèlent bien des vérités. Ils vous montrent qu'ils entretiennent des sentiments négatifs à votre endroit.

Ceux qui présentent le syndrome de la «plaisanterie» souhaitent souvent attirer votre attention ou susciter une réaction de votre part. Ils y parviennent parfois, mais la réaction sera sans doute si négative que vous ne voudrez plus jamais avoir affaire à eux.

Quand Joseph, l'homme avec qui vous sortez, sourit et vous demande l'âge de votre chien Fido, vous lui souriez en retour et, attendrie, lui répondez: «Cinq ans.» À sa réaction: «N'a-t-il pas atteint l'âge de l'injection fatale?», vous froncez les sourcils, une expression de dégoût envahit votre visage et vous vous écriez: «QUOI?» Vous apercevez alors un sourire taquin sur le visage de Joseph, qui essaie de désamorcer votre colère en vous disant: «Ce n'était qu'une plaisanterie.» En réalité, Joseph n'aime pas Fido. Inconsciemment, il souhaiterait que Fido disparaisse, surtout quand le chien saute sur lui pendant qu'il vous embrasse. Quand Joseph vous fait l'amour et que Fido saute partout dans le lit, votre amant serait loin d'être bouleversé si l'animal mourait subitement.

Le commentaire hostile de Joseph, suivi de «ce n'était qu'une plaisanterie», est le résultat de l'animosité qu'il ressent envers votre chien et du ressentiment qu'il éprouve à devoir partager votre affection avec l'animal. Si vous essayez de tirer tout cela au clair avec lui, il fait en sorte que vous ayez l'impression que c'est vous qui avez tort: «Qu'est-ce qui ne va pas? Tu n'aimes pas les blagues?», ce qui vous fait vous sentir coupable de manquer d'humour.

Souvent, le «plaisantin» — l'auteur du crime verbal — vous met sur la défensive. Généralement, il est tellement inquiet, tellement fragile, tellement incapable d'exprimer sa vulnérabilité et ses sentiments, qu'il s'en prend à vous et vous donne le mauvais rôle sous prétexte que vous êtes fâchée qu'on vous dise des choses négatives. Après tout, il ne faisait que plaisanter.

Ursule a découvert à quel point Gilles éprouvait de la colère et de l'insécurité face à elle quand, après lui avoir dit qu'elle était plus sexy avant d'avoir des implants mammaires, il lui a expliqué qu'il plaisantait. Ursule se sentait écrasée, et rien de ce que pouvait dire Gilles n'arrivait à effacer sa remarque initiale. Il n'a pas réussi à la mettre sur la défensive ni à faire en sorte qu'elle se sente coupable quand il lui a demandé: «Allons! N'as-tu pas le sens de l'humour? Qu'est-ce qui ne va pas?» Au lieu de cela, Ursule a choisi d'aller au fond des choses, jusqu'à ce qu'elle et lui se mettent à hurler et que, finalement, elle insiste pour mettre fin à leurs fiançailles.

Après des heures de tension, de larmes et de tentatives d'y voir clair, Gilles a avoué à Ursule qu'il avait peur de la perdre. Il se disait que, puisque ses seins étaient plus gros et qu'elle s'habillait de façon plus provocante, elle faisait tourner plus de têtes. Gilles était jaloux et inquiet. Il craignait d'être supplanté par d'autres hommes qu'Ursule trouverait plus séduisants. En réalité, Gilles aimait les nouveaux seins d'Ursule mais il se sentait menacé par l'effet que ceux-ci auraient sur les autres hommes. C'est pourquoi il avait critiqué la poitrine d'Ursule, pour ensuite préciser: «Ce n'était qu'une plaisanterie.» Ursule, profondément blessée, était en état de choc.

Grâce à l'acharnement d'Ursule, ils ont pu dénouer une situation délicate, et la blessure émotionnelle de la jeune femme a pu guérir.

Chaque fois que vous entendez: «Ce n'était qu'une plaisanterie», sachez que, en réalité, on vous dit: «Je ne plaisante pas: j'éprouve du ressentiment, de l'insécurité ou de la colère», et cela, ce n'est vraiment pas une plaisanterie.





Écoutez attentivement


Les personnes toxiques révèlent ce qu'elles pensent vraiment par le biais de leurs propos toxiques.

Françoise, l'une de mes clientes, est une actrice belle et talentueuse qui avait vraiment confiance en elle. Malheureusement, Jacques, son agent, ne partageait pas cette confiance, comme le révèle la remarque toxique qu'il lui a adressée. Françoise était allée à une audition et, semble-t-il, le directeur de la distribution aurait dit à Jacques que Françoise n'avait aucun talent. Sans aucun tact, Jacques a rapporté sa conversation à Françoise, qui s'est sentie blessée. Elle lui a alors dit: «Je t'en prie, Jacques, ne me laisse pas tomber; c'est une longue route que nous avons prise ensemble.» Jacques lui a répondu: «Ne t'en fais pas, je ne te laisse pas tomber… encore.» Quelques secondes de silence ont suivi cet «encore». Même si Françoise aurait préféré ne pas l'entendre, la vérité était révélée.

Le bon côté de cette histoire, c'est que Françoise a laissé tomber Jacques avant que celui-ci la laisse tomber. Elle a fini par s'associer avec l'un des plus grands agents de Hollywood, et aujourd'hui sa carrière est en plein essor.

Vous ne devez pas vous contenter d'écouter ce que vous voulez que quelqu'un vous dise: vous devez aussi entendre ce que cette personne vous dit vraiment. Les paroles comptent et sont puissantes. Elles vous en diront long si vous y êtes attentif et si vous les écoutez toutes. Vous serez étonné par toutes les intentions secrètes que vous serez alors en mesure de décoder.





Les jurons ne sont pas les seuls déclencheurs toxiques


Parfois, les gens n'ont pas besoin de dire grand-chose. Il suffit qu'ils commencent une phrase par «tu devrais», «pourquoi n'as-tu pas», «tu aurais dû», «tu ferais mieux de», «pourquoi ne peux-tu pas», «je ne suis pas d'accord», «jamais», «je ne crois pas cela» ou «ce n'est pas vrai» pour susciter la colère et déclencher des réactions de défense.

Rien de ce qu'ils ajoutent à leur phrase ne compte. Le simple fait d'entendre ces déclencheurs toxiques rebute l'interlocuteur, qui se referme sur lui-même ou devient verbalement agressif.

Chaque fois que vous entendez une telle amorce, il se peut que vous soyez en contact avec une personne toxique extrêmement critique et prompte à juger, comme Christine l'a constaté un jour. Elle avait confié à Marie qu'elle avait trouvé un nouveau chemin spirituel. Marie lui avait répondu: «À mon avis, tu devrais essayer le bouddhisme si tu veux vraiment emprunter une voie spirituelle», faisant fi ainsi de l'intérêt de Christine pour sa découverte. Christine s'était refermée; elle n'avait même plus voulu parler à sa prétendue amie pendant le reste de la soirée.

Si vous entendez des amorces toxiques, rappelez-vous que vos sentiments négatifs à l'endroit de votre interlocuteur sont sur le point de monter à la surface.

L'effet que peuvent avoir les mots sur un autre être humain est mentionné dans la Bible: «La mort et la vie sont au pouvoir de la langue.» (Proverbes 18,21)

En vérité, des centaines de crimes ont été commis contre ceux qui ont prononcé des paroles toxiques. Dans les journaux, on rapporte souvent que les paroles de telle ou telle personne ont déclenché un acte violent contre elle. Aujourd'hui, dire des choses toxiques à quelqu'un peut vous coûter la vie.

Les paroles toxiques peuvent aussi conduire au suicide ceux qui les reçoivent. Les supplices verbaux, le harcèlement constant et les pluies de paroles toxiques deviennent impossibles à supporter. Quand c'est le cas, l'irréparable peut être commis. Dans sa note de suicide, Megan, 15 ans, a écrit qu'elle ne pouvait plus endurer le harcèlement de ses camarades et qu'elle préférait mourir que de vivre sous la torture verbale. Malheureusement, le cas de Megan n'est pas unique. Le suicide chez les adolescents est en hausse partout au monde; les pressions exercées par les pairs et la faiblesse de l'estime de soi sont des facteurs importants de cette hausse.

Au fil des ans, les pressions exercées sur les jeunes pour qu'ils soient «comme les autres» et «acceptés par les autres» se sont accentuées, et aujourd'hui la punition infligée à ceux qui sont différents — ne serait-ce sur le plan vestimentaire — est plus brutale et plus violente que jamais.

Les adolescents ne sont pas les seuls à souffrir quand ils font constamment l'objet de commentaires et de taquineries toxiques. Les adultes ressentent cette douleur, peut-être même plus que les jeunes.

Durant mes études postdoctorales en génétique à l'Université de la Californie, j'ai beaucoup travaillé avec des personnes de petite taille ou naines. Un jour que j'accompagnais une naine à la salle d'examen, nous avons traversé le hall de l'hôpital. Deux enfants ont commencé à faire des plaisanteries sur elle, en riant aux éclats. Leur mère s'est même jointe à eux. Je me suis tournée vers ces gens et leur ai dit: «Je suis étonnée par votre comportement. Comment osez-vous vous moquer de cette femme simplement parce qu'elle est de petite taille? Il n'y a rien de drôle en elle.» Embarrassé, le trio a immédiatement cessé de rire. La naine s'est tournée vers moi et m'a dit: «Vous savez, j'apprécie ce que vous avez fait pour me défendre. Mais je dois vous dire que j'y suis habituée. J'ai entendu cela toute ma vie.»

Ces paroles m'ont brisé le cœur. Pourquoi quelqu'un devrait-il s'«habituer» à entendre toutes ces remarques méchantes? Il y a quelque chose de tragique dans une société où l'on rit des malheurs des autres. Tout cela n'a rien à voir avec l'humour. C'est plutôt le symptôme d'une maladie morale.

On ne peut railler, chahuter ou abaisser les gens toute leur vie et s'attendre à ce qu'ils l'encaissent silencieusement. Quand les victimes n'absorbent pas intérieurement ces attaques qui finissent par les détruire, elles atteignent souvent un point de rupture et font ricocher l'hostilité vers l'extérieur. Un jour, ayant enduré tout ce qu'elles ont pu, elles risquent de faire des gestes terribles à l'endroit des autres.

On ne devrait donc pas s'étonner de lire dans le journal l'histoire du conducteur de métro new-yorkais qui, après de nombreuses tentatives pour que ses collègues cessent de se moquer méchamment de son bégaiement, a ouvert le feu sur eux, en blessant un et en tuant un autre, avant de se donner la mort.

Le commentaire du Christ dans le Nouveau Testament résume bien ce dont il s'agit: «Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est là ce qui souille l'homme.» (Matthieu 15,11)

Si vous adressez des paroles toxiques aux autres, vous devez en assumer toutes les conséquences. Sachez que votre interlocuteur n'oubliera peut-être jamais vos paroles.

Vous êtes peut-être si fâché que, pour ne pas exploser, vous avez besoin de crier et de proférer des paroles toxiques. Criez tant que vous voulez et dites les choses les plus laides, mais, si vous le faites, comprenez que vous risquez de perdre un ami à jamais, parce que les paroles blessantes ne s'oublient pas et ne peuvent pas être retirées.

Trop souvent, nous lançons des paroles toxiques aux autres, comme des balles de revolver tirées au hasard. Nous sommes responsables de ce que nous disons et de la façon dont nous utilisons nos projectiles verbaux. Comme de vraies balles, les paroles toxiques risquent non seulement de blesser mais aussi de tuer les autres… ou de nous tuer nous-mêmes.





CHAPITRE 3


Motivations des personnes toxiques


La jalousie est la source de toute toxicité

Pourquoi est-ce qu'on vous déteste quand vous êtes magnifique ou que vous réussissez?

Pourquoi vous aime-t-on seulement lorsque vous êtes magnifique ou que vous réussissez?

Pourquoi est-ce qu'on vous déteste quand vous échouez?

Pourquoi est-ce qu'on vous déteste une fois qu'on vous connaît?

Comme vous ne pouvez plaire à tout le monde, vous devez vous plaire à vous-même





La jalousie est la source de toute toxicité


La jalousie est une réaction primaire. Après tout, pourquoi les chiens aboient-ils quand vous faites grand cas d'un enfant et que vous le cajolez? Pourquoi certains animaux sauvages sont-ils prêts à tuer les membres de leur meute qui ont plus de nourriture qu'eux? Pourquoi des enfants de trois ans, qui ont appris à parler et qui sont propres, commencent-ils à parler comme des bébés ou à salir leur culotte, bref à régresser, quand un nouveau-né arrive au foyer?

Tout cela s'explique par la jalousie et par l'envie: l'insatisfaction et le sentiment d'insuffisance éprouvés devant les biens, la réussite ou l'amour dont jouissent les autres, et le désir de se les approprier. C'est sans doute parce qu'elles sont jalouses de vous que les personnes toxiques se comportent avec vous comme elles le font; mais sachez que la jalousie pourrait vous pousser vous aussi à agir d'une façon toxique pour les autres.

Je me souviens d'avoir observé, quand j'étais petite, un cas typique de jalousie. Je regardais à la télévision un concours de beauté pour enfants. Deux petites concurrentes se tenaient devant la caméra, se serrant les mains anxieusement, tandis que le roulement du tambour annonçait que l'animateur allait bientôt couronner la reine de beauté. Le grand moment est finalement arrivé, et on a nommé la gagnante. À ce moment-là, la perdante a assené à sa rivale victorieuse un coup de poing en plein visage. La gagnante s'est mise à pleurer convulsivement, parce qu'elle avait été frappée. La perdante pleurait elle aussi convulsivement, parce qu'elle avait perdu. Moi, à la maison, je riais convulsivement, parce que c'était la scène la plus drôle que j'avais vue dans ma vie, surtout que l'animateur ne réussissait pas à séparer les deux fillettes et que les deux mères se sont mises à s'injurier et à invectiver le pauvre animateur qui essayait vainement de reprendre la situation en main.

Le comportement de la petite perdante était une réaction élémentaire au fait que quelqu'un d'autre avait obtenu ce qu'elle convoitait. Furieuse d'avoir perdu et folle de jalousie, elle s'en est prise à sa rivale.

En repensant aujourd'hui à cet incident, je ne le trouve plus drôle du tout. Je le vois plutôt comme l'illustration crue de ce trait de la condition humaine qui afflige un trop grand nombre d'individus, jeunes ou vieux: la jalousie.

L'un de mes clients, un bel homme intelligent et athlétique, est sorti un jour avec une jeune femme charmante et séduisante que des amis lui avaient fait rencontrer. Comme ils étaient attirés l'un par l'autre, ils ont décidé de se revoir, cette fois pour jouer au racquetball. La femme, ancienne championne, gagnait tout le temps, tandis que lui s'irritait de plus en plus. Finalement, il lui a délibérément envoyé une balle sur la tête à un moment où elle lui tournait le dos. Feignant un accident, il s'est confondu en excuses. Mais il se réjouissait intérieurement de lui avoir fait mal et d'avoir dès lors à mettre fin au match. En me racontant cette histoire, mon client poussait de petits hennissements de satisfaction. Il essayait de me montrer à quel point il avait fait preuve d'imagination pour empêcher qu'une «femme» lui fasse honte.

J'étais dégoûtée. J'ai compris que cet homme faible avait été saisi de jalousie à l'endroit de cette femme, meilleure athlète que lui. Puisqu'il lui était impossible d'accepter qu'elle l'emporte sur lui, il a fait comme la petite perdante au concours de beauté: il a frappé sa rivale.

Souvent, des mauvais traitements causés par la jalousie sont infligés non seulement sur le plan physique mais aussi sur le plan mental: jeux d'esprit, mots cruels et comportements méchants.

En grandissant, nous nous rendons compte qu'il y a des nantis et des démunis ou, comme nous en sommes généralement venus à les appeler, des gagnants et des perdants. Dans la vie, parfois nous gagnons, parfois nous perdons. Il n'y a pas de sentiment plus exaltant que celui de gagner, ni de sentiment plus éprouvant que celui de perdre. Quand nous perdons, nous nous sentons déprimés, dévalorisés et réduits au rôle de victimes, et nous nous vengeons contre nous-mêmes en abusant de nourriture ou d'alcool, ou en cherchant l'évasion dans la drogue ou dans des activités susceptibles de nous mettre dans le pétrin. Il arrive souvent que nous dirigions notre colère et notre frustration sur les personnes les plus proches de nous ou sur celles que nous aimons le plus. Leur réaction négative au traitement que nous leur infligeons nous diminue encore plus dans notre propre estime et renforce notre sentiment d'être des perdants.

La présence de «gagnants» dans notre entourage accentue notre frustration. Quand il nous arrive de porter notre regard ailleurs que sur nous-mêmes et que nous voyons notre voisin qui a «gagné», nous nous sentons encore plus mal dans notre peau. Après tout, il possède une grande maison, son fils fréquente l'université, sa femme l'adore, il conduit une magnifique voiture sport… Il est en grande forme physique, élégant et riche, il part en vacances avec sa famille deux fois l'an dans des endroits fabuleux… Il donne de grandes réceptions chez lui, pour des gens qui semblent vraiment l'apprécier… Lui et sa femme ont toujours l'air de s'amuser énormément… Il sourit toujours. Tous ceux à qui vous parlez de lui semblent l'apprécier. Alors pourquoi, vous, le détestez-vous?

Vous le détestez parce qu'il a réussi sur tous les plans ou du moins c'est ce que vous croyez. Au lieu de vous réjouir pour lui, de vous sentir inspiré par lui et motivé, vous, comme bien d'autres, chercherez à le détruire.

Vous pourriez chercher à le détruire avec vos sarcasmes ou vos réactions négatives, ou avec des paroles mielleuses au sujet de sa réussite, accompagnées de regards acides. Votre expression et votre gestuelle vous trahiront. Le «gagnant» est loin d'être sourd et aveugle. Il comprend ce qui se passe et se sent blessé. Votre attitude le place dans une situation extrêmement difficile, et particulièrement douloureuse si c'est une personne que vous prétendez aimer ou qui vous croit son ami.

Jennifer a confié un secret à sa meilleure amie, Marilyn: elle est enceinte. Les deux femmes ont eu dans le passé de nombreuses conversations sur le fait qu'elles ne rajeunissent pas et sur leur désir d'être mères. Jennifer, ayant réussi à devenir enceinte, avait hâte de l'annoncer à Marilyn, convaincue que celle-ci serait ravie pour elle.

Quelle déception pour Jennifer! Au lieu de se réjouir du bonheur de son amie, Marilyn a senti sa gorge se serrer; l'air peiné et froid, elle est parvenue à lui dire, d'un ton monocorde: «Bravo! C'est merveilleux. Je suis vraiment contente pour toi.» De toute évidence, ses paroles contredisaient ses sentiments. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que Marilyn ne pensait pas du tout au bonheur de Jennifer ni au bébé que celle-ci aurait bientôt. Elle pensait plutôt au bébé qu'elle-même n'aurait pas. Marilyn était jalouse de Jennifer, et cette dernière le sentait bien. Mais, au lieu de se comporter comme la plupart des gens l'auraient fait — laisser sa colère briser une longue relation d'amitié —, Jennifer a serré Marilyn dans ses bras.

Les sentiments de jalousie et d'envie font généralement surface quand nous avons l'impression de ne pas être à la hauteur, quand il nous manque quelque chose ou que nous sentons que quelqu'un est mieux loti que nous.

La jalousie cause la plupart des ruptures dans les relations. Au cours d'un petit sondage personnel, j'ai posé la question suivante à 105 personnes: «Si vous avez vécu une rupture avec un ami, qu'est-ce qui l'a provoquée?» Plus de 75 p. 100 de ces personnes ont attribué la rupture à la jalousie de leur ex-ami. Cela est particulièrement vrai dans les relations amoureuses, quand l'un des partenaires craint que l'autre le quitte. La personne jalouse devient possessive et s'en prend verbalement ou physiquement à son partenaire.

J'ai demandé à divers psychologues et conseillers matrimoniaux ou familiaux pourquoi les conjoints s'attaquent si souvent l'un l'autre. La plupart m'ont répondu que cela est dû au sentiment de ne pas être à la hauteur. La personne en question est si jalouse de son conjoint et éprouve un tel sentiment d'insécurité qu'elle recourt à la violence pour avoir plus d'emprise sur la relation. Parfois, il s'agit d'une violence verbale qui se manifeste sous forme de critiques.

Peut-être cela explique-t-il le fait que tant d'hommes d'affaires puissants et respectés, qui gèrent de grandes entreprises et dirigent des milliers d'employés, sont mariés à des femmes qui les maltraitent verbalement à la maison. Ces femmes les harcèlent et les critiquent constamment, afin d'exercer un certain pouvoir sur eux et de les faire tomber de leur piédestal.

La critique peut être bénéfique si elle est formulée dans des termes bienveillants et chaleureux. Ce qu'il faut vous demander, c'est qui vous critique et pourquoi. Vous critique-t-on afin que vous puissiez vous améliorer? Le fait-on avec sincérité, pour votre bien? Si c'est le cas, vous ne nourrirez pas de sentiments négatifs à l'endroit de la personne qui vous adresse des critiques. En fait, il se pourrait bien que vous la respectiez davantage pour sa franchise. La plupart du temps, la critique constructive s'exprime de façon positive et polie, par des paroles d'encouragement et d'affection.

Par contre, il y aura toujours des gens qui vous critiqueront sans que ce soit pour votre bien. Ils vous attaqueront parce qu'ils ne vous aiment pas, qu'ils sont jaloux de vous ou qu'ils prennent plaisir à vous énumérer vos travers, vos points faibles et vos défauts.

Celui qui vous montre du doigt et vous critique ne peut faire autrement que se regarder lui-même. Après tout, s'il pointe le doigt dans votre direction, c'est que trois autres de ses doigts pointent dans la sienne. Par conséquent, la personne qui vous critique a besoin de réfléchir à ce qui la motive. Si elle est honnête, elle se rendra probablement compte qu'elle est jalouse de vous, car vous avez sans doute quelque chose qui lui manque ou qu'elle désire avoir.





Pourquoi est-ce qu'on vous déteste quand vous êtes magnifique ou que vous réussissez?


Il y a quelques années, une campagne publicitaire pour un shampoing mettait en vedette la magnifique actrice Kelly LeBrock (La Femme en rouge), qui déployait sa chevelure en tous sens en disant: «Ne me haïssez pas parce que je suis belle!» Elle décrivait alors les qualités du produit, en insistant sur le fait qu'il était à l'origine de sa beauté. Même si je suis sûre que le shampoing lui était utile, je ne crois pas que c'était ce qui la rendait si belle. Pourtant, la campagne était efficace: vous vous preniez de sympathie pour cette femme qui faisait une déclaration si audacieuse, et votre attention était ainsi captée pour le reste du message publicitaire.

Notre société accorde la plus haute importance à l'apparence physique. Cette attitude a peut-être pris naissance à Hollywood, où vit le «beau monde», avant d'imprégner l'Amérique entière et le reste du monde.

Hollywood est l'exemple typique de l'importance exacerbée qui est accordée à l'apparence physique de l'être humain. À Hollywood, tous les citoyens ne sont pas égaux. Vous êtes jugé en fonction de votre apparence, de votre façon de vous exprimer et de votre statut. Votre vie en dépend. Dans mon bureau de Beverly Hills, de magnifiques et voluptueuses jeunes filles éclatent parfois en sanglots parce qu'un quelconque producteur ou réalisateur leur a dit qu'elles devaient perdre 10 kilos pour obtenir tel ou tel rôle. Elles se privent alors de manger. Ou elles se mettent à manger de façon compulsive, puis se font vomir. Elles se gavent de laxatifs. Elles recourent à la liposuccion et à la rhinoplastie. Elles se font redresser ou blanchir les dents, remonter les seins ou mettre des implants, lisser la peau… tout cela pour être belles. Paradoxalement, une fois qu'elles atteignent le bon poids, qu'elles ont le nez, les dents, les seins et le teint qu'il faut, elles courent le risque d'être «trop belles» et de se faire rejeter pour les rôles qu'elles convoitent.

Les gens ressentent des émotions contradictoires envers les personnes qui sont belles. Ces émotions
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kellygarrett
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Re: test Le 15-09-2016 à 20:26:47
Si tu n'as pas lu le post de Trocol Harum en entier, clique sur "j'aime" et partage.
(Coin coin) PAN !
Doc Frank N. Stein
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Re: test Le 18-09-2016 à 03:34:17
J'ai envie de faire "citer" sur le poste de Trocol, comme ça, juste pour voir.
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Re: test Le 18-09-2016 à 08:24:36
Non, faut pas citer le message de Trocol sinon ça casse tout :-)
Vraiment très intéressant tout ça.
Flaming Youth
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Re: test Le 19-09-2016 à 22:39:23
Sinon, pour faire dans le recyclage, on peut dédier ce topic à un groupe de la base.

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